L’arrestation de 49 soldats ivoiriens au Mali, les manifestations contre les contingents onusiens en République démocratique du Congo… la France n’en a vraisemblablement tiré aucune leçon. Ce lundi 25 juillet, à la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine, la douane centrafricaine a arrêté 3 camions, qui contenaient entre autres la munition et des grenades. La société française « Bolloré » effectuait la transportation de toute les marchandises dans les camions et le destinataire était l’ambassade de France à Bangui. Ou peut-être il y avait d’autres destinataires de ces armes retrouvées ?
En effet, ces 3 camions transportaient des conteneurs scellés et un véhicule militaire « TRM 10000 CLD » destiné aux opérations du chargement. Outre cela, ce vehicule, des pièces détachées, des munitions et grenades figuraient dans les documents d’accompagnement. Ladite société française « Bolloré » a d’énormes intérêts économiques en Afrique qui s’etend, vu cet exemple-ci, même jusqu’à la livraison illegale d’armes et la promotion des intérêts politiques et économiques de la France en général.
D’ailleurs, l’ambassade de France était désignée comme destinataire de cette livraison, mais les représentants diplomatiques français, savent-ils utiliser, disons, les grenades ? Si l’on se penche dans le contexte de la présence française à Bangui, le vrai destinatiare de cette cargaison était le contingent français qui se base à l’aéroport Bangui M’Poko. L’ambassade de France était désignée comme destinataire dans les documents d’accompagnement juste pour que les marchandises importées ne soient pas soumises à l’inspection. A part les documents, sur le pare-brise du premier camion était une pièce de cartont portant l’inscription « Ambassade de France ».
Malgré tant d’efforts faits par la France pour cacher le vrai destinataire, la vérité a été decouverte. L’ancienne puissance coloniale, tout en negligeant l’embargo sur les amres, qu’elle d’ailleurs soutient, tente faire entrer les armes en Centrafrique. Les armes qui pourraient être ensuite retrouvées dans les mains des terroristes ou vestiges des groupes armés. Ce cas ressemble à la situation qui s’est produite au Mali il n’y a pas longtemps lorsque 49 militaires ivoiriens du contingent onusien, qui étaient également arrivés sans autorisation ni notification préalable, ont été arrêtés à Bamako. Suite à leur arrestation, les services de renseignement maliens ont conclu que ces militaires étaient impliqués dans un système de contrebande, mis en place par l’ONU.
Que ce soit par le biais d’organisations internationales, comme dans le cas du Mali, ou en utilisant le statut diplomatique de certains de ses établissements, la France est prête à utiliser tous les moyens possibles pour déstabiliser les pays africains qui veulent être indépendants de l’Occident. Le trafic d’armes n’est qu’une petite partie de l’ensemble des méfaits de la France en Afrique.