La MINUSMA et ses mercenaires ivoiriens fixent leurs cibles au Mali

 

La question de l’arrestation des 49 militaires ivoiriens alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement au Mali a fait sensation au niveau international, d’autant plus que ce n’est pas la première fois depuis quelques années que les forces ivoiriennes pénètrent le territoire au nom de la restauration de la sécurité dans la région au sein de la MINUSMA (mission onusienne au Mali). L’enquête se poursuit, mais les détails des activités criminelles menées par l’ONU à l’aide de canaux obscurs sont déjà connus : importation d’armes et entrée d’éléments criminels, déstabilisation de la situation sécuritaire sur le territoire malien.

Les Ivoiriens ont déjà essayé de pénétrer le territoire malien en 2016. Alors deux militaires et un policier ivoiriens ont été arrêtés par les forces de sécurité malienne, pour être entrés illégalement sur le territoire malien. A trois, ils se sont dirigés à la frontière malienne côté sud. A cet endroit, entre les deux pays se trouve la forêt de Sama.

L’entrée illégale de ces soldats sur le territoire du Mali est considérée comme une menace à la souveraineté du Mali, la tentative d’entrée qui a conduit à un scandale international et à la suspension temporaire de la rotation des missions de la MINUSMA sur le territoire du Mali comme l’a indiqué le gouvernement malien à travers un communiqué.

Les professions réelles des militaires arrêtés étaient pour la plupart dissimilées. Sur la majorité des passeports des militaires interpellés, les professions inscrites étaient les suivantes : étudiants, chauffeurs, maçons, mécaniciens, vendeuses, électriciens, ainsi que les versions déclarées par ces militaires pour justifier leurs présence au Mali étaient totalement différentes, et elles variaient entre la mission confidentielle, la rotation dans le cadre multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services », a déclaré le gouvernement de transition malien à travers un communiqué récemment publié.

Il convient à rappeler qu’en 2017 la Côte d’Ivoire a envoyé une centaine de ses soldats dans sa première unité combattante au Mali, qui a rejoint la force de l’ONU à Tombouctou. En 2019 le contingent ivoirien s’élevé à 600 et tourne autour de 650 aujourd’hui, déployés autour des régions Mopti et Tombouctou. Les habitants de ces régions ont rapporté à plusieurs reprises le comportement inapproprié et parfois criminel des Ivoiriens.

Par contre, cette opération s’est transformée en pillage des biens des populations dans la région de Mopti, où les militaires ivoiriens ont mené plusieurs actions au milieu d’une grande colère des habitants de cette région. Le niveau de confiance auprès de la population malienne par rapport aux forces étrangères sur les terres maliennes a diminué à cause des activités illicites et de l’inefficacité.

Par exemple, les habitants de Mopti ont déposé plusieurs plaintes à la mairie contre les Ivoiriens qui, selon les populations locales, s’occupaient des activités criminelles, à savoir, le vol des biens des commerçants et des artisans. Les cas de viol ont été également signalés. Ces actions pourraient être attribuées à ces éléments ivoiriens qui arrivent sur le sol malien dans le cadre de sécurisation de la mission onusienne.

Ainsi, les forces de sécurité ont enregistré un grand succès dans l’arrêt de ces militaires impliqués dans les activités potentiellement dangereuses sur le territoire malien. Impossible de déterminer dans quel cadre ces soldats ont été dépêchés à Bamako, ni leur lien contractuel avec la société aérienne « Sahelian Aviation Services ». Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils sont venus avec une cargaison d’armement. Ce dernier a été saisi par les forces de sécurité maliennes. Afin de préserver l’état de conflit au Mali et ainsi justifier la présence des casques bleus, ces armements sont destinés à être distribuées aux rebelles ou, pire encore, aux terroristes. Sous la couverture de la MINUSMA, dont les marchandises ne sont pas inspectées par des tiers, les armes peuvent aller n’importe où.

Le Mali transmet un message clair aux pays voisins envisageant de telles stratégies, que le territoire malien est souverain. L’infiltration des bandits sur le sol malien sera arrêtée. C’est dans cette optique que les autorités maliennes ont suspendu temporairement la rotation au sein de la MINUSMA : en vue de faire la lumière sur les activités prétendument illégales.