Rencontre anciens chefs d’Etat au Burkina : Ont- ils raisons de qualifier la réconciliation voulue par Damiba de façade ?

Finalement ce ne sont que deux anciens chefs d’Etat qui ont répondu présent sur les six annoncés au départ,

Paul Henri DAMIBA entouré des deux anciens chefs d'Etat ayant repondu présent

Le Président DAMIBA s’est engagé à prendre le pouvoir par un coup de force en janvier 2022 pour restaurer l’État et ramener la sécurité dans le pays. Malgré des efforts dans ce sens, la situation ne fait que s’empirer avec le temps. DAMIBA qui se trouve pris par le temps sur l’importance de son engagement, se voit obligé d’aller vers les chantiers de la réconciliation nationale, une alternative qu’il trouve qui pourrait être un espoir pour désamorcer la crise. Selon nos sources, le Président DAMIBA veut allez à la vitesse supérieure en invitant dans un premier temps les chefs coutumiers, par la suite il invite les chefs religieux. Maintenant dans cette logique d’amélioration un climat de dialogue il veut entretenir avec ses prédécesseurs sur la situation actuelle du pays. C’est dans ces conditions qu’il a demandé au Président Blaise Compaoré de prendre part à la rencontre.

LE RETOUR DE BLAISE

Ayant accepté cette invitation, BLAISE COMPAORÉ est rentré au pays pour participer à cette rencontre. Un retour sera marqué par une série de contestation au sein de certaines organisations de la société civile et certains leaders politiques de l’ex majorité « Les insurgés exigent l’arrestation de Blaise Compaoré » peut-on lire dans la déclaration de la coordination de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de la ville de Ouagadougou. Le rendez-vous n’a pas été inaperçu avec l’accueil réservé à l’ex président du Faso par ses partisans à l’aéroport.

LE DOSSIER PENDANT A LA JUSTICE

Plusieurs organisations syndicales, de la société civile, judiciaire dénoncent cette venue du Président Blaise Compaoré. Pour certains, il devait passer par la justice, d’autres estiment que DAMIBA veut tordre le cou à la justice pour garantir un climat d’impunité sur son règne. Pour la majorité d’entre eux Blaise Compaoré doit purger sa peine.

L’OPIBION PUBLIQUE

Mais la grande majorité des populations reste muette et observe la situation à sa manière. L’opinion publique reste largement divisée dans ce contexte. La sécurité devient une denrée rare pour elle, et cette rencontre la rend hypnotique.

LES OSC MONTENT AU CRENEAU POUR DENONCER UNE RECONCILIATION DE FACADE

Le 06 juillet 2022, le balai citoyen est monté au créneau pour dénoncer et avertir les autorités de la transition. Une organisation de la société civile qui a perdu toute sa crédibilité au fil du temps surtout avec l’avènement du MPP au pouvoir « Cette osc n’a jamais daigné répondre aux questions des populations acculées par les attaques. Le balai citoyen est resté muet et sourde face à la gestion du MPP. Et voilà que lorsque le retour de Blaise Compaoré est annoncé, il sort ses griffes. je pense qu’il a trop mis de temps pour sortir. Et les populations n’ont plus confiance aux OSC »

La déclinaison de l’invitation des présidents KAFANDO ET ZIDA: certainement pour éviter de trop se lancer au besoin, car ces deux personnages restent confus et ambiguë dans leur gestion de la transition. Le coup d’état du général Diendéré en 2015 laisse Michel KAFANDO très méfiant vis à vis des militaires. Il faut reconnaître à ce sage en diplomatie son sens de réserve. Par contre ZIDA , lui veut empêcher un règlement de compte sur un certains nombres de faits: Dissolution de RSP, élévation au grade de général, déserté de l’armé… Ses frères d’armes peuvent ne pas lui pardonner. Pour certains, ZIDA a abandonné l’armée dans une division.

Les partisans de Roch KABORE eux assiègent le domicile et refusent que celui se rende à cette rencontre ” Je me suis retrouvé dans la situation ou devant ma porte, des personnes étaient mobilisées, exigeant que je n’aille pas à cette rencontre” a déclaré l’ex Président Roch Kaboré lors d’une conférence de presse à son domicile. Bloqué à son domicile par ses partisans qui refuse qu’il se rende à la réunion des anciens chefs d’États jugée de réunion honteuse et mal placée. Tout laisse entrevoir une situation qui pourrait évoluer dans les prochains jours.

REDACTION BURKINA : Charles BAKO et Yahya DABONE