L’armée congolaise a annoncé avoir « neutralisé » 27 rebelles du M23 « et leurs alliés rwandais » lors des combats de ces derniers jours dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où les Nations Unies ont dénombré près de 200 000 déplacés suite aux combats.
Les combats se sont déroulés dans les localités de Rutshuru, Ntamugenga et Nyabikona situées dans la province du Nord-Kivu.
« L’ennemi a été mis en débandade et nous avons noté 27 rebelles neutralisés du côté de l’armée rwandaise et du M23 », a déclaré le colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu.
Deux soldats congolais ont été blessés lors de ces accrochages.
D’après le colonel Ndjike, l’armée a récupéré des armes et des effets militaires entre les mains des assaillants. Il s’agit de « Cinq armes de type AK 47, une radio, des casques, des effets militaires made in Rwanda ainsi que des produits pharmaceutiques », a-t-il précisé.
Le M23 n’a pas commenté ce communiqué. La rébellion occupe une importante cité à la frontière avec l’Ouganda.
Le mouvement à dominante tutsi avait été vaincu en 2013 par les forces congolaises appuyées par les Casques bleus.
Il a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté les accords pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Kinshasa a clairement accusé Kigali de soutenir cette rébellion. Les autorités rwandaises nient.
Les relations entre les deux capitales sont tendues depuis le génocide de 1994 au Rwanda avec comme conséquence l’arrivée massive des Hutu rwandais accusés d’avoir massacré les Tutsi.
Elles s’étaient apaisées après l’arrivée au pouvoir, début 2019, de Félix Tshisekedi.
La résurgence du M23 a ravivé les tensions poussant Kinshasa a suspendre les vols de la compagnie RwandAir à destination de la RDC.
Agence Anadolu