Suite au drame survenu vendredi dernier dans l’enclave espagnole de Melilla depuis le Maroc, ce dernier a décidé de poursuivre 65 migrants.
Les migrants poursuivis par l’Etat marocain, sont accusés d’avoir participé à la tentative de passage en force meurtrière de vendredi à Melilla. Ils sont 65 migrants au total. La plupart d’entre eux sont des soudanais de la région du Darfour, zone en proie à une crise alimentaire sans précédent et où les violences ont fait 125 morts et 50000 déplacés.
L’on évoque également la présence parmi les accusés, de citoyens tchadiens, maliens et d’un yéménite.
Selon les autorités marocaines, cette tentative a provoqué la mort de 23 migrants. L’association marocaine de défense des droits des hommes parle plutôt de 27 morts. Selon les autorités locales, 140 policiers ont été blessés au cours du drame.
Les autorités ont précisé que les migrants ont trouvé la mort dans des bousculades pendant la tentative et dans des chutes en essayant de franchir la barrière de fer.
Le chef de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat a dénoncé le traitement violent et dégradant des migrants africains. L’Union Africaine a d’ailleurs réclamé qu’une enquête soit ouverte.
Dimanche, des ambassadeurs africains, accrédité au Maroc ont été reçu par les responsables marocains des affaires étrangères et de l’intérieur à Rabbat.
Une réunion à huis-clos du conseil de sécurité des Nations Unies, en lien avec le drame de Melilla est également prévue ce mercredi.
Jean Hugues Ambodo