L’armée nigériane a annoncé mardi avoir retrouvé deux anciennes élèves du groupe dit des “filles de Chibok“, enlevées par le groupe djihadiste de Boko Haram il y a huit ans. L’affaire avait fait l’objet d’une campagne mondiale baptisée #BringBackOurGirls.
Les deux jeunes femmes retrouvées par l’armée nigériane faisaient partie des 276 écolières âgée de 12 à 17 ans enlevées par Boko-Haram dans leur pensionnat de Chibok, dans le Nord-Est du Nigéria. Bébés en main, elles ont été présentées à la presse par l’armée.
La première, Hauwa Joseph, a été retrouvée avec d’autres civils le 12 juin près de Bama après que les troupes ont attaqué un camp de Boko Haram. L’autre, Mary Dauda, a été retrouvée près du village de Ngoshe dans le district de Gwoza, à la frontière avec le Cameroun.
Mary Dauda, qui avait 18 ans lorsqu’elle a été kidnappée, raconte avoir été mariée à plusieurs combattants de Boko Haram, avant de s’enfuir.
“Ils vous affamaient et vous battaient si vous refusiez de prier. Toutes les filles de Chibok qui restent sont mariées et ont des enfants. J’en ai laissé plus de 20 dans le village où je vivais” a-t-elle raconté.
Sur les 276 écolières enlevées en 2014, 57 d’entre elles avaient réussi à prendre la fuite et 80 autres avaient été échangées contre des commandants de Boko Haram dans le cadre de négociations avec les autorités.
Depuis l’enlèvement “des filles de Chibok“, de nombreuses autres écoles ou universités ont été attaquées dans le nord du Nigeria ces dernières années, certaines par des djihadistes, mais surtout par des groupes criminels qui pratiquent des enlèvements de masse contre rançons.