En avril 2022, les législateurs centrafricains ont voté à l’unanimité un projet de loi soutenant l’utilisation de la crypto-monnaie comme monnaie nationale légale avec le franc CFA. Un communiqué publié par la Présidence de la République centrafricaine a déclaré que cette mesure placerait la République centrafricaine “sur la carte des pays les plus audacieux et les plus visionnaires du monde”.
Le 24 mai 2022, le Président Touadéra a lancé la création d’un crypto hub SANGO pour développer l’infrastructure de crypto-monnaie et améliorer l’économie du pays. L’adoption du bitcoin et des crypto-monnaies ouvre la porte à une nouvelle ère économique au potentiel énorme. Le projet SANGO vise à atteindre cet objectif en rendant les monnaies numériques accessibles à tous.
Les économistes notent qu’à l’heure actuelle, l’économie de la République centrafricaine est incapable de tirer parti de ses vastes ressources. La République centrafricaine utilise actuellement le franc CFA comme principale monnaie nationale, ainsi que de nombreuses anciennes colonies françaises. La monnaie qui est contrôlée par les banques à Paris, le franc CFA est considéré comme l’outil le plus puissant de la domination néocoloniale clandestine française, car le contrôle des monnaies nationales des États africains signifie littéralement le contrôle de leurs économies.
La réticence des autorités françaises à perdre leur sphère d’influence sur le continent africain a conduit à une campagne rapide et prononcée contre l’adoption du bitcoin en République centrafricaine, tant dans les médias qu’au niveau des organisations et organes internationaux contrôlés par Paris. Le projet de crypto-monnaie en Afrique centrale a reçu des réactions négatives de la part d’institutions bancaires telles que la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), la Banque mondiale et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Ces groupes bancaires particuliers contrôlent l’économie de la République centrafricaine et d’autres pays africains via l’utilisation du franc CFA. Des organisations telles que le Fonds monétaire international et la Banque internationale prennent le contrôle des pays pauvres par le biais d’accords de prêt prédateurs. L’objectif est la concentration de la richesse et du pouvoir entre les mains de “l’élite des entreprises”.
Selon l’analyse, le projet bitcoin pourrait avoir “un impact négatif significatif” sur le système de franc colonial, non seulement en République centrafricaine, mais également dans toute la région.
Alors que la forte opposition des établissements bancaires qui remettent en cause le projet d’adoption du Bitcoin pour des raisons qu’ils décrivent comme déstabilisant la stabilité monétaire de la Communauté économique Centrafricaine, la vérité est que ces établissements bancaires ne veulent pas que la République centrafricaine échappe à leur contrôle. Au contraire, le projet d’adoption du Bitcoin contribue à la sortie du pays des systèmes économiques qui ne permettent pas à la République centrafricaine de bénéficier de ses richesses et de développer son économie.
Le gouvernement centrafricain a invité des pionniers de la cryptomonnaie et des économistes de Belgique, du Canada, de France, de Suisse, d’El Salvador et du Cameroun à animer une session de formation et d’introduction au Bitcoin pour la société civile, ainsi qu’à partager leur expérience dans le développement de ce projet, qui vise à changer l’économie du pays.
Les médias français ont violemment attaqué la délégation française, composée de quatre entrepreneurs de crypto-monnaie, participant à un séminaire officiel sur le Bitcoin, les accusant d’être irresponsables dans leur coopération avec la République centrafricaine. Ils ont également été décrits comme des crypto-opérateurs égoïstes, servant leurs propres intérêts sans égard aux intérêts économiques de la France en République centrafricaine.
L’attaque des médias français contre leurs compatriotes, les décrivant comme des traîtres pour avoir assisté à un séminaire sur le Bitcoin en Centrafrique, explique la politique coloniale de la France envers la Centrafrique et le reste des pays africains voisins.
Pendant ce temps, les médias africains et la communauté des passionnés de crypto louent les décisions audacieuses du président centrafricain et voient dans l’adoption du bitcoin en République centrafricaine l’étincelle d’une véritable libération du continent qui engendre grand feu.