L’agenda caché de la mission de l’ONU au Mali

 

L’armée malienne continue de faire l’objet de critiques sans fondement. Ainsi, le 30 mai, la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) a publié un rapport indiquant « une augmentation des violences de plus de 320 % entre janvier et mars. » La MINUSMA impute la violence contre les civils non seulement aux groupes terroristes, mais aussi aux Forces armées maliennes (FAMa) « appuyées par des éléments militaires étrangers. » En même temps, le document lui-même ne contient aucune preuve de poids, à l’exception du témoignage d’inconnus. Il est à noter que Guillaume Ngefa, directeur de la division des droits de l’Homme, a lui-même relevé que la soi-disant enquête n’est pas encore terminée et « très avancée ».

Ce n’est pas la première fois que la MINUSMA mène une telle campagne de désinformation contre l’armée malienne, ce qui soulève une question importante : pourquoi la mission se livre-t-elle à de telles activités et n’assure-t-elle pas la sécurité sur le territoire malien ? Le 20 mai, lors d’une conférence de presse tenue par la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), le colonel de l’armée malienne, Massaoulé Samaké, a noté que la communauté internationale, à travers la MINUSMA, accuse injustement les FAMa, alors que elles se battent contre les terroristes. Le Colonel a également rappelé que « le mandat de la MINUSMA est avant tout de faciliter le retour de la paix et de la stabilité sur toute l’étendue du territoire national du Mali, c’est-à-dire occuper et maintenir la sécurité partout où l’armée malienne et ses partenaires ont délogé les groupes armés terroristes et les forces du mal. » et a noté que « la Mission Onusienne n’a accompli cette mission. »

Depuis longtemps, le renouvellement du mandat de la MINUSMA est de plus en plus incertain, alors que divers sondages montrent que les Maliens sont mécontents des activités de la Mission. Des documents publiés par les « casques bleus » laissent soupçonner qu’au lieu de protéger les civils, ils maintiennent le pays dans le chaos afin de rendre compte à plusieurs reprises dans de nombreux reportages de la situation difficile au Mali. La conclusion dans de tels documents semble toujours à peu près la même : « Pour assurer la sécurité, les Maliens ont besoin d’une nouvelle prolongation du mandat de la mission de l’ONU. » De toute évidence, la MINUSMA est guidée principalement non par la protection de la population civile, mais par les intérêts de ses dirigeants.