Des soldats des FARDC sur les collines proches de Goma, dans le Nord-Kivu, lors de la guerre contre les rebelles du M23 en 2013. © Joseph Kay/AP/SIPA est revenue à la normale mais le Rwanda a appelé à une « enquête urgente » sur cet incident.
Les roquettes ont atterri dans le district de Musanze, frontalier de la RDC, « blessant plusieurs civils et endommageant des habitations », a indiqué l’armée rwandaise dans un communiqué. Ces tirs se sont produits lundi matin et ont duré une vingtaine de minutes, selon l’armée, qui n’a pas fourni plus de détails. « La situation dans la zone est normale et la sécurité est assurée », a toutefois indiqué le colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise.
Kigali a indiqué avoir demandé au Mécanisme de vérification conjoint élargi (MCVE), l’organisme régional qui surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands Lacs, de diligenter une enquête immédiate. « Les autorités rwandaises ont également contacté leurs homologues congolais concernant cet incident », a assuré le colonel Rwivanga. L’armée congolaise n’avait pas réagi aux accusations rwandaises mardi matin.
Les relations tendues entre les deux pays voisins se sont apaisées avec l’arrivée au pouvoir début 2019 du président congolais Félix Tshisekedi, qui a rencontré à plusieurs reprises son homologue rwandais Paul Kagame. Mais le regain d’activité de la rébellion du M23 dans l’est de la RDC, déjà constaté en novembre avec les combats menés dans les collines de Rutshuru, a ravivé les soupçons à l’encontre du Rwanda, accusé de soutenir ce mouvement armé, ce qu’il dément.
Défait en 2013, le M23 – qui avait réussi à faire tomber Goma en novembre 2012 – avait vu sa capacité de nuisance réduite. Ses combattants s’étaient alors majoritairement réfugiés entre le Rwanda et l’Ouganda.
Source: Jeune Afrique