« Nous préférons la pauvreté dans la liberté à l’opulence dans l’esclavage », cette citation du Président Ahmed Sékou Touré sied bien à la situation que les maliens ont choisi de vivre. Depuis le 9 janvier 2022, le Mali vit sous les sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA. Mais affichant leur plein soutien aux autorités de la transition, les populations ont choisi de serrer les rangs.
Sans doute, les résultats positifs obtenus dans la lutte contre le terrorisme ont poussé davantage les maliens à soutenir les autorités en place l’armée, malgré les tensions causées par les sanctions financières.
Il y a encore un peu plus d’un mois, la question sur toutes les lèvres était de savoir comment se passerait le ramadan sous les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), même si celles-ci ne concernent pas les produits de première nécessité.
Heureusement pour les familles, cette période de grande consommation s’est déroulée sans tension, étant donné que la plupart des produits étaient disponibles.
Les maliens restent soudés pour faire face aux sanctions qu’ils jugent contraires au droit communautaire, notamment depuis que la Cour de justice de l’UEMOA a ordonné leur suspension le 24 mars dernier.
Plonger le Mali dans une autarcie forcée et le suspendre de tous les organes de décision garantit-il un retour rapide à la normale ? Quoi qu’il en soit, il est impératif de trouver des solutions rapides et durables pour sauver l’économie maliennes durement touchée par la Covid-19 et épargner le peuple d’une asphyxie.
Les militaires maliens savent ce qu’ils font, ils ont besoin du soutien indéfectible de toute l’Afrique pour mettre en échec ce sinistre projet de la balkanisation du Sahel.
M. Yattara