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Virginia BENDIMA, journaliste présentatrice et manager de VB Consulting Allons à sa découverte
1. Présentez vous
Bonjour à tous les lecteurs d’Afrique media. Je suis Virginia Bendima, Responsable Commerciale et marketing dans une télévision de la place, journaliste, présentatrice et manager de VB Consulting, un cabinet de conseil en communication et marketing, comptabilité et finance et ressources humaines.
2. Parlez-nous de votre entreprise VB Consulting
Alors VB Consulting est un cabinet en communication et marketing, finance et ressources humaines.
– Sur le volet communication et marketing, mon cabinet fournit des conseils et formations aux entreprises qui désirent se faire connaitre et faire connaitre leurs produits et services. Dans l’aspect formation nous mettons un accent particulier sur la formation dédiée aux chefs d’entreprise (la prise de parole en public, le style vestimentaire à adopter pour chaque type de cérémonie, etc.)
– sur le volet comptabilité et finance, le cabinet intervient en matière d’expertise comptable, de conseils, d’assistance et d’audit.
-Quant au volet RH, nous mettons l’accent sur le placement de personnel, l’aide au recrutement, la gestion de la paie etc.
3. Comment est partie l’idée ?
L’idée est partie très tôt quand j’étais encore à l’université pour ma formation en journalisme. J’ai été très surprise de voir qu’il y avait une matière sur l’habillement. Après avoir fini ma formation et de retour au pays, j’ai trouvé très utile de mettre le cabinet en place car le constat était très amère. J’ai vu que beaucoup de personnalités (politiques, chefs d’entreprise, hommes d’affaires) n’arrivaient pas à avoir un style vestimentaire propre à eux, et certains avaient du mal à s’exprimer devant un public ou devant une caméra. J’ai donc partagé l’idée avec une personne très proche qui est aujourd’hui mon partenaire dans le volet ‘’ Finance et comptabilité du cabinet ‘’ et elle m’a aussitôt encouragé et aidé à le faire.
4. Pour vous entreprendre c’est quoi ?
Entreprendre pour moi c’est d’abord oser, c’est prendre le risque ; le risque de matérialiser ce qui nous passe dans la tête comme idée.
5. Pourquoi entreprendre, qu’est-ce qui vous a motivé à entreprendre ?
Ma motivation était claire dès le début, la fonction publique n’est pas pour moi (rire). J’ai toujours voulu avoir un métier libéral, un métier où je peux matérialiser tout ce qui me passe par la tête sans pression, voilà pourquoi je me suis lancée dans l’entreprenariat.
6. Nous imaginons que les débuts n’ont pas été simples. Quels étaient les défis ?
Les débuts n’étaient pas du tout facile, la peur, le doute, et la crainte de ne pas réussir étaient mon quotidien, mais à un moment, on se dit qu’il vaut mieux essayer et échouer que de ne rien essayer. Le monde même est un risque alors autant prendre le risque trop tôt que trop tard. A la création du cabinet, j’ai eu à signer un partenariat avec un cabinet burkinabé qui très vite m’a fait confiance et c’était le premier grand défi pour moi.
7. Avez-vous bénéficié de subvention, d’aide ou d’accompagnement ?
Non. Je n’ai pas bénéficié de subvention ni d’aide. Jusqu’à présent, j’ai toujours fonctionné sur fonds propres.
8. Lesquels et qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Comme je l’ai dit plus haut je n’ai reçu aucun financement. Par contre je reçois beaucoup d’encouragements et de conseils des personnes qui me sont très chères et c’est très important pour moi.
9. Quels ont été les obstacles que vous avez rencontrés au début de votre aventure entrepreneuriale ? comment vous les aviez surmontés ?
Le premier c’est déjà l’environnement qui n’était pas trop favorable aux affaires. Les principales difficultés auxquelles j’ai dû faire face sont relatives aux lenteurs administratives en général. Ensuite viennent les ressources humaines, car il n’a pas été aisé dans un premier temps d’avoir sur la place les compétences adaptées surtout pour fournir la qualité de formation avec le standing que je m’étais imposé.. J’étais donc obligée de travailler en partenariat avec d’autres cabinets nationaux et internationaux qui partageaient tout simplement ma vision et qui m’ont fait confiance en m’accompagnant au début.
Enfin s’ajoutent aussi les obstacles financiers, car créer une entreprise et survivre n’est pas chose facile, je venais d’ouvrir le cabinet et beaucoup d’entreprises n’avaient pas confiance en moi alors que de mon côté il fallait me battre pour payer les charges.
10. Tout le monde peut entreprendre ?
Oui absolument. A partir du moment où l’envie est présente, alors on peut devenir entrepreneur. … On ne devient pas entrepreneur par opportunisme ! La question est donc la suivante : tout le monde est-il apte à franchir les obstacles qu’un entrepreneur rencontre ? Là encore, la réponse est oui à condition de se mettre en condition de réussir. Si on a confiance en son projet, si on accepte de vivre au quotidien avec le stress, de travailler jour et nuit, de faire preuve d’un courage sans faille, de persévérer, alors l’entreprenariat est fait pour vous.
Malheureusement tout le monde ne réunit pas toutes ces qualités et l’aventure peut se terminer en échec.
11. Si vous deviez convaincre les lecteurs/ les jeunes sur la nécessité d’entreprendre que leur diriez-vous ?
Alors ce que j’ai envie de dire aux lecteurs, c’est se lancer dès maintenant. Si on veut entreprendre on n’attend pas, on se lance. Il faut savoir que la fonction publique ne peut pas contenir tout le monde par contre il y’a de la place pour tout le monde dans l’entreprenariat.
12. Quel est le rôle du gouvernement dans l’entreprenariat des jeunes ?
Le gouvernement Tchadien joue un rôle très important dans l’entreprenariat des jeunes. Beaucoup de jeunes ont vu leurs initiatives soutenues. Le FONAP et L’ONAPE aujourd’hui jouent un rôle non négligeable en soutenant financièrement les initiatives des jeunes. C’est déjà un plus pour ne pas que les jeunes entrepreneurs baissent les bras.
13. Quel conseil donneriez-vous à ces milliers de jeunes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ?
A ces jeunes je dirais qu’ils doivent combattre la peur et le doute. Ils doivent se lancer. Qu’ils prennent le temps de bien réfléchir sur leurs projets, avoir un business plan solide et savoir ce qu’ils veulent, à partir de là je pense que le reste n’est pas la mer à boire. Aussi ils doivent être très persévérants car le jour où on décide de lancer notre entreprise, on se met en face de beaucoup de difficultés. Mais ces difficultés ne doivent pas nous impacter et ne doivent pas être un frein à notre développement.
14. Votre mot de fin
Pour finir je voulais dire aux lecteurs que ceux qui ont réussi dans l’entreprenariat ne sont pas des sorciers ni des magiciens. Ils ont tout simplement essayé et aujourd’hui ils sont devenus des exemples pour d’autres jeunes. Si vous avez un rêve, ne le laissez jamais partir, réaliser votre rêve. Il n’est jamais trop tard pour devenir ce que l’on souhaite.