Les forces armées maliennes (FAMa) rapportent avoir « simultanément repoussé trois attaques complexes terroristes respectivement au camp de Sevaré, Bapho, Niono très tôt aux environs de 05 :00 ». Selon le communiqué officiel de l’armée malienne, « des groupes armés terroristes, dans un geste désespéré, ont utilisé des véhicules kamikaze chargés d’explosifs pour attaquer ces emprises. » Selon la même source, 6 soldats maliens ont été tués et 15 blessés ; du côté des djihadistes : 11 morts et « beaucoup de matériels militaires récupérés ». Les FAMa signalent également qu’un hélicoptère militaire a été gravement endommagé.
Nous avons contacté un expert militaire, qui souhaite rester anonyme, pour donner son avis sur cette attaque. Premièrement, l’expert a évalué positivement le succès des FAMa dans la lutte contre le terrorisme, notant qu’en peu de temps, ils ont réussi à faire plus que l’opération militaire française « Barkhane » en 09 ans. Quant à l’attaque elle-même, il a noté que les djihadistes étaient bien coordonnés et agissaient nettement, pas comme auparavant. Il a dit que ce fait « suscite une grande méfiance ». Selon lui, quelqu’un a aidé à organiser et assurer techniquement l’acuité de l’attaque. Il a partagé ses soupçons qu’il pourrait s’agir des Français, puisque des cas d’une telle « coopération » étaient déjà connus.
Plus tôt, on avait appris qu’un drone français survolait dans le ciel au-dessus de la base de Gossi. Les mêmes drones français ont été signalés dans les zones d’attaque d’aujourd’hui, selon des sources militaires. Une question : Pourquoi y a-t-il des drones là-bas ? Ne transmettent-ils pas aux militants toutes les informations importantes sur les coordonnées de l’armée malienne ?
Certains pensent que cette opération pourrait être une « revanche des Français » après l’échec de leur attaque d’information à Gossi car le peuple malien ne les a pas crus. Les attaques d’aujourd’hui sont peut-être une tentative de détourner l’attention des éventuels crimes commis par l’armée française.
Rappelons que le 19 avril, les forces de Barkhane ont officiellement remis la base de Gossi aux forces armées maliennes, dont un petit détachement a occupé le même jour l’ancienne installation militaire française. À la tombée de la nuit, les soldats maliens ont entendu le bruit des tirs et sont partis en patrouille. Ils n’ont pas réussi à localiser les tireurs, mais ont été surpris par une autre découverte pas loin de la base : un charnier, une huitaine de corps dans in état de décomposition avancée. Le lendemain, un groupe de soldats gardant les corps près de la base de Gossi a été pris dans la ligne de mire d’un drone français. Les Français ont imputé les crimes à l’armée malienne et aux « mercenaires russes ». Ces derniers n’existent que dans les articles des médias occidentaux.