Les nouvelles autorités du Burkina Faso, dirigées par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ont sollicité l’accompagnement de la CEDEAO, sur le plan sécuritaire. Le pays fait actuellement face à une recrudescence des attaques terroristes.
Le Burkina Faso fait face à des assauts répétés des groupes armés qui infligent de lourdes pertes aux forces de défense et de sécurité. Et pas que. Puisque les assaillants s’en prennent aussi à des personnes civiles, comme la religieuse américaine de 83 ans qui a été enlevée, dans la nuit de lundi à mardi 5 avril. La veille, ces mêmes hommes armés non identifiés ont causé la mort de deux personnes, un policier et un civil, tués au cours d’une fusillade, dans la ville de Kongoussi, au Nord.
Des assauts meurtriers qui endeuillent le pays des hommes intègres où règne désormais l’insécurité au moment où les populations s’y attendaient le moins. En effet, l’éviction de l’ancien Président, Roch Marc Christian Kaboré, pour « insuffisance de résultats » avait donné l’espoir que cette question de la menace terroriste allait être conjuguée au passé. Ce qui n’est pas le cas. C’est d’ailleurs tout le contraire. Jamais le Burkina Faso ne s’est senti aussi mal en point, acculé par les groupes armés qui y imposent désormais leur loi.
C’est dans ce contexte que le gouvernement de la transition, par la voix de son porte-parole, Lionel Bilgo, a indiqué que le Burkina Faso demandait l’accompagnement de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), sur le plan sécuritaire. Un aveu d’échec face au péril terroriste ? C’est tout comme. La Transition tente de trouver les mots. « En ce qui concerne la CEDEAO, le gouvernement tient à rassurer l’ensemble des Burkinabè. Notre gouvernement et dans une bonne prédisposition, les discussions se poursuivent afin d’harmoniser les points de vue », indique Ouagadougou.
Le gouvernement a déjà formulé sa demande de soutien sur les questions humanitaire, sécuritaire et militaire de la part de la CEDEAO. Mieux, espèrent Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses collègues militaires, « nous nous attendons à ce que cette CEDEAO des peuples puisse se pencher sur cette doléance et nous apporter son soutien ».