Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire alimentée de revendications séparatistes et d’attaques terroristes.Cependant, ces derniers temps, la situation sécuritaire dans le pays se stabilise.Depuis plusieurs mois, les Forces armées maliennes (FAMa) montent en puissance sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme. Plusieurs localités (Diabaly, Marebougou, Farabougou) sont libérés des mains des groupes armés terroristes par l’Armée malienne. Et ces succès sont vivement salués par les Maliens.
Même un expert sénégalais indépendant de l’ONU, Alioune Tine, a reconnu que le Mali connaît une « amélioration tangible dans le domaine sécuritaire, de la situation des personnes déplacées internes, de la situation des droits de l’homme ainsi que des dynamiques de paix endogènes, notamment dans le Centre du Mali».
Néanmoins, la menace terroriste est toujours présente dans la région et les militants continuent de terroriser la population.Ainsi, dans la nuit du 03 au 04 mars 2022, le camp des FAMa à Mondoro a été attaqué par des djihadistes.L’attaque la plus meurtrière contre les forces maliennes depuis plusieurs mois, l’attaque qui a coûté la vie à de nombreux soldats maliens. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, a revendiqué cette attaque de Mondoro.
De nombreux témoins ont parlé de l’implication de l’armée française dans cette attaque.Sur les réseaux sociaux, les Maliens ont rapporté que « des témoins disent avoir vu des Européens, peut-être des Français » ou encore « Des sources militaires rapportent qu’un combattant détenu du groupe Katiba Macina a avoué être impliqué dans l’attaque de la base des FAMa à Mondoro. Selon lui, l’attaque a été menée par trois Français en uniforme militaire, le visage caché par des cagoules».
Ces soupçons n’étaient pas vides de sens. Le militant détenu, membre du groupe terroriste Katiba Macina a reconnu que les Français collaboraient avec les militants. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux ce militant dit avoir été impliqué à plusieurs reprises dans des attaques contre des soldats des FAMa. Il a également déclaré que lors de l’offensive contre la base des FAMa à Mondoro, ils ont été assistés par 3 citoyens de nationalité française arrivés en hélicoptère. Ces derniers ontactivement participé à l’affrontement. Pour cette attaque, chaque militant a reçu 50 000 francs. Ce militant du Katiba Macina a révélé des informations que les Français fournissaient des armes et des munitions aux terroristes et que des éléments de la MINUSMA leur apprennent à fabriquer des mines.
L’expert journaliste Albin Njiloa exprimé sa perplexité devant le comportement des pays occidentaux face aux conflits armés en Afrique. À titre d’exemple, quand l’Ukraine demande la présence des forces étrangères aux dirigeants européens, ces derniers refusent et lui envoient l’argent et les armes. Mais lorsque les pays africains demandent des armes ou de l’argent, la situation est complètement inversée : les forces étrangères exigent d’être là elles-mêmes pour combattre. Pourquoi?
« En 2013 l’UE est allée s’installer au nord du Mali, ils promettaient pacifier le pays en huit mois pour après investir trois milliards d’euro. Neuf ans après, le terrorisme est devenu régional, et la force étrangère peine à quitter le pays ».
Par ailleurs, dans un autre pays d’Afrique, la République centrafricaine, la mission de l’ONU, la MINUSCA, a également été démasquée pour la énième fois. Le 16 mars2 camions privésen provenance de Cameroun, avec 4 conteneurs UN des mines antipersonnel, des armes et munitions (qui sont interdites d’entrer sur le territoire centrafricain) ont été retenus par la Gendarmerie nationale. Cela confirme les soupçons selon lesquels la MINUSMA est impliquée dans la contrebande d’armes et les fournit aux groupes rebelles centrafricains. Alors, au lieu de maintenir la paix, la MINUSCA, continue de tout faire pour que cette crise soit prolongée. Et si l’on reprend le témoignage du militant malien détenu, il a également évoqué la complicité de la mission de l’ONU au Mali, la MINUSMA, et des djihadistes.
La seule solution est la régulation de la crise par des forces internes. Comme les faits confirment que les ingérences extérieures ne font qu’aggraver la situation.