La capitale, Khartoum, a été mardi le théâtre de manifestations de protestation, contre les répressions des forces de sécurité sur les manifestants, exigeant ainsi le retour au régime civil au Soudan.
Des milliers de manifestants ont répondu à l’appel lancé par des “Comités de coordination de la Résistance” et défilé dans les villes de Khartoum et Bahri (nord) et Omdurman (ouest), a rapporté le correspondant de l’Agence Anadolu.
En colère, ils ont dénoncé le régime militaire et appelé à la libération des détenus politiques.
Les participants ont également brandi des banderoles sur lesquelles ils ont écrit : “Non au régime militaire”, “Nous voulons un État civil “, “Liberté, Paix et Justice” et “Oui au régime civil démocratique”.
133 manifestants ont été blessés, lors des manifestations survenues lundi à Khartoum et dans d’autres villes, selon le Comité des médecins du Soudan.
Jusqu’à 12h15 (GMT), il n’y a eu aucun commentaire des autorités soudanaises sur le bilan des blessés, victimes de violence pendant les manifestations.
Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est le théâtre de protestations, suscitées par les mesures “exceptionnelles” prises par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui a imposé notamment l’état d’urgence et la dissolution du Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition. Les forces politiques considèrent ces dispositions comme “un coup d’État militaire”.
À plus d’une occasion, al-Burhan a démenti l’organisation d’un coup d’État militaire et a déclaré que ces mesures visaient à “rectifier le cours de la phase de transition”, et s’est engagé à remettre le pouvoir à un gouvernement de transition.
Anadolu Agency