La base militaire de Woulgo située dans la régions de l’Extrême-Nord du Cameroun, près de la frontière nigériane a été prise pour cible, mardi soir, par des combattants de Boko Haram, a appris l’Agence Anadolu de sources régionales.
« L’attaque contre cette base de la Force mixte multinationale de lutte contre Boko Haram a été attaqué vers 18h 30 (heure locale) par une trentaine de terroristes lourdement armés et à bord de trois pickups », a indiqué le gouverneur de l’Extrême-Nord Bakari Midjiyawa.
Le bilan provisoire fait état d’un militaire camerounais tué et des blessés, selon la même source.
« Les éléments de l’armée qui étaient à cette base, ont énergiquement riposté contre les assaillants qui se sont repliés vers le Nigéria voisin. Cette riposte nous a permis de limiter les dégâts », a expliqué à Anadolu le général Bouba Dobekréo, commandant du secteur 1 de la Force mixte multinationale.
Dans la même nuit de mardi à mercredi, un autre groupe de Boko Haram a attaqué le village Cheripouri situé dans le canton de Kolofata, département du Mayo Sava.
« Un civil a été blessé et plusieurs effets emportés par les terroristes », a souligné le gouverneur de l’Extrême-Nord.
L’Extrême-Nord du Cameroun, tout près de la frontière nigériane, est régulièrement le théâtre d’attaques de ce groupe extrémiste originaire du nord-est du Nigeria.
Les combattants de Boko Haram et de sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans cette partie du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad.
Anadolu Agency
Ils y enlèvent fréquemment des civils, notamment des femmes et des enfants.
La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le nord-est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins.