La RDC lance les travaux du port en eau profonde de Banana

Le président congolais Félix Tshisekedi a procédé à la pose de la première pierre de la construction du port en eau profonde de Banana (image d'illustration) Michele Spatari AFP

Félix Tshisekedi a procédé à la pose de la première pierre de la construction du premier port en eau profonde de la RDC. Le port en eau profonde de Banana permettra au pays de se connecter aux voies commerciales mondiales et réduira la dépendance vis-à-vis des pays voisins.

 Semi-enclavé, le Congo-Kinshasa n’a que 37 km de façade sur l’océan Atlantique. De plus, l’état du bief maritime dans cette façade ne permet pas à ces grands navires d’accéder au port de Matadi ou celui de Boma.

Une fois réalisé, ce port sera donc une nouvelle porte d’accès au continent africain, espèrent les autorités congolaises. En accroissant les capacités d’exportation de la RDC, il vise à doter le pays d’un accès aux marchés internationaux.

La première phase du projet prévoit la construction d’un quai de 600 mètres et d’une plateforme de stockage de 25 hectares. Celle-ci aura une capacité annuelle de plus de 300 000 conteneurs, soit plus de 1,3 million de tonnes de marchandises.

La construction doit durer trois ans et s’achever en 2025. Elle est réalisée par DP World, une société des Émirats arabes unis, pour un coût d’un peu plus d’un milliard de dollars. DP World se chargera non seulement de la construction du port, mais aussi des zones industrielles associées.

Elle a signé avec l’État une convention prévoyant la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et la maintenance du port ainsi que la fourniture d’autres services. La durée de la concession est initialement fixée à 30 ans et se limite aux trafics des conteneurs.

Pour le lancement de ce projet, des délégués du gouvernement des Émirats arabes unis ont fait le déplacement aux côtés des dirigeants de DP World.

Avec ce port, la RDC se positionne davantage en partenaire majeur des Émirats en Afrique. En 2021, la valeur totale des échanges entre les deux pays se chiffrait à plus de 1,4 milliard de dollars, hors produits pétroliers. Ce qui représente une augmentation de 34% par rapport à 2020 et 22% par rapport à 2019.

Source: RFI