Centrafrique – Enquête à Boyo: le contingent népalais de l’ONU coopère avec le général de l’UPCSisankeri

Le 2 décembre 2021 dans la localité de Boyo, dans la préfecture de Ouaka, un conflit entre membres de groupes criminels a tué de nombreux riverains, après ce conflit septs (7) hommes armés se sont repliés vers la localité Tagbara où se trouve le poste de la MINUSCA avec lequelle les rebelles coopèrent est situé, comme indiqué dans les rapports du 16/10/21, 29/10/21 et 11/12/21.

Il est également rapporté que le 13 décembre de l’année dernière, la MINUSCA est entrée dans la localité de Boyo avec des militants sous le commandement de l’ancien général de l’UPC Hassan Osman Sisankiri et leur a permis de prendre le contrôle du village. En outre, la Mission des Nations Unies a fourni des munitions aux militants (selon les informations disponibles, 2500 cartouches ont été livrées aux criminels).

Selon des documents retrouvés lors de la perquisition de la maison du général Sisankeri, menée par la gendarmerie dans le cadre d’une opération à Boyo, le 8 septembre 2021, s’avère qu’Ali Darassa a nommé le général Ousmane Sisankeri comme un commandant de la cellule de l’UPC, stationnée à Boyo et aux alentours. Cette nomination a été convenue avec les représentants de la MINUSCA de cette région.

Il est à noter que ces militants ont installé trois bases à proximité du village de Boyo, où le général Sisankeri vit au centre de la localité avec ses gardes. Il était en contact permanent avec les représentants de la MINUSCA. Des preuves ont été trouvées que la MINUSCA a fourni des armes et des munitions, ainsi qu’une assistance continue aux militants de l’UPC.

Le 29 janvier 2022, une équipe composée de policiers, de gendarmes et de militaires des FACA a été envoyé à Boyo pour clarifier la situation. Le groupe est arrivé à destination à 8h20. 10 minutes plus tard, alors qu’il traversait le centre de  Boyo, le groupe a été bombardé par des combattants armés d’armes légères et de RPG. Les militants ontégalementutilisé des grenades.

Selon des source militaires, l’équipe a rapidement lancé une contre-offensive 25 minutes après le début de l’attaque des rebelles, lorsque ces derniers ont commencé à subir des pertes, ils ont commencé à se retirer de la localité. Les militants blessés ont été emmenés dans des véhicules de la MINUSCA, et certains des militants se sont réfugiés à la base de la MINUSCA dans la localité de Tagbara.

Après ce malheureux accident, la gendarmerie de la préfecture de Ouaka a lancé une enquête, procédé à un test de témoignage sur place, au cours duquel les militants qui se sont rendus ont montré où se trouvaient leurs bases dans le village de Boyo, ont confirmé avoir reçu des munitions de la MINUSCA, les chefs du village de Boyo ont parlé des contacts de la MINUSCA avec les militants et avec le général Sisankeri, les habitants du village de Boyo ont parlé avec indignation de la coopération entre la MINUSCA et les militants.

En outre, les autorités responsables ont déclaré qu’un type de fusil d’assaut belge FAL appartenant à Ousmane Sisankeri a été trouvé. Selon des sources militaires, les cartouches du fusil ont été distribuées par le contingent népalais de la MINUSCA. 

Les officiers de police et de gendarmerie ont déposé des procès-verbaux interrogatoires des témoins confirmant que la MINUSCA soutenait les militants armés. La direction de la police, de la gendarmerie et des FACA de la province de Ouaka a demandé des explications aux représentants du contingent népalais de la MINUSCA dans le village de Boyo, mais n’a reçu aucune réponse.

 L’enquête se poursuit…