Après les sanctions économiques annoncées le dimanche 9 janvier 2022 contre le Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faire plier la junte au pouvoir, le pays réfléchit à une porte de sortie. Un embargo qui, en dehors des impacts politiques, renferme d’énormes conséquences économiques, et pour le Mali et pour certains pays voisins et partenaires commerciaux.
Les dirigeants de la CEDEAO ont adopté des sanctions contre le Mali le dimanche 9 janvier, en raison de l’incapacité de la junte au pouvoir à respecter la date limite prévue pour la tenue d’élections visant à rétablir un régime civil. Ces sanctions devraient fortement impacter le Mali économiquement. Les pays de l’UEMOA représentent à eux seuls 237,906 milliards de FCFA, avec le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Niger en tête, près de 34% des importations totales du Mali, soit 255,237 milliards de FCFA.
Toutefois, les pays de la zone CEDEAO verront aussi leurs économies impactées par ce blocus infligé au Mali. Du point de vue des échanges commerciaux à l’export, les risques semblent considérables, le commerce de l’or et du coton sont menacés, alors qu’ils représentent les matières premières Maliennes les plus vendues chez ses voisins ouest africains. En 2020, le Mali a exporté pour 4,5 milliards de dollars de métaux précieux.
Après avoir condamné fermement ces sanctions jugées illégales et illégitimes, le président de la transition malienne, Assimi Goïta a riposté, en exigeant notamment le retour des ambassadeurs en poste dans les pays de l’espace.
Source : Africa24