Transition au Mali: tractations en coulisse avant le sommet d’Accra

Un double sommet extraordinaire sur le Mali est prévu à Accra dimanche : une réunion des chefs d’États de la Cédeao va succéder à une rencontre des chefs d’États de l’UEMOA. Il sera question de la demande d’une transition de cinq ans formulée par la junte malienne qui a décidé de ne pas organiser comme prévu les élections fin février 2022.

 

Dans la ville d’Accra où les illuminations pour les fêtes de fin d’année sont encore visibles, des délégations commencent déjà à arriver pour le double sommet de ce dimanche 9 janvier. D’autres sont attendus. Par exemple un vol spécial a été affrété pour permettre à Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA d’assister aux sommets.

Et pour mieux affiner les tractations de dernière minute sur le dossier Mali, dès ce samedi des chefs d’État seront dans la capitale ghanéenne. Il y a par exemple l’ivoirien Alassane Dramane Ouatarra et le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

La fermeté de mise
D’après nos informations, pour le moment, l’unanimité se dégage pour dire un « non catégorique » à la proposition de la junte malienne de diriger une transition de cinq ans. « À tous les émissaires dépêchés par Bamako, nous avons été fermes », martèle un ministre d’un pays membre de la Cédéao. « Il faut prendre des décisions fortes », ajoute un autre interlocuteur.

Un train peut en cacher un autre. Il y a le cas malien, mais également le cas de la Guinée. Et si « nous ne sommes pas fermes vis-à-vis du Mali, cela va donner des idées aux putschistes guinéens », analyse un conseiller du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Comme d’autres, ce dernier est plutôt favorable à la prise de mesures « fortes » pour contraindre la junte malienne à rapidement organiser un retour à une vie constitutionnelle normale.