En République démocratique du Congo, le bilan de l’attentat à la bombe, le jour de Noël dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, est passé dimanche 26 décembre à 8 morts et 20 blessés. Le porte-parole du gouvernement congolais et le gouverneur militaire du Nord-Kivu ont alors expliqué à la presse à Kinshasa les circonstances de cette attaque, que le gouvernement qualifie de « terroriste et islamiste ».
Le terroriste a fait croire qu’il avait des troubles psychiatriques. Puis il s’est approché d’un bar situé sur l’artère principale de la ville, mais a été empêché d’y rentrer, comme l’explique le lieutenant général Constant Ndima, gouverneur du Nord-Kivu :
« C’est grâce à la vigilance des vigiles de cette terrasse qui l’ont interpellé et directement il a actionné l’engin. S’il pénétrait à l’intérieur, nous serions encore touchés par cette déflagration. »
L’assaillant n’est pas identifiable, car son corps a été déchiqueté. L’acte a été attribué aux rebelles des Forces démocratiques alliés (ADF).
Pour Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement, il n’y a plus de doute : « Cela est bien clair que nous faisons face à une menace terroriste islamiste. Nous avons plusieurs éléments qui concert et qui permettent d’arriver à une telle conclusion. Ce qui s’est passé, il faut considérer que c’est une interpellation supplémentaire pour continuer la vigilance, parce qu’il y a des risques. Plus nous allons les traquer là où ils sont, ils voudront s’en prendre à des populations innocentes. »
Parmi les 20 blessés figurent entre autres deux maires de communes de cette ville où la société civile pointe des failles dans le dispositif sécuritaire. Beaucoup de chrétiens ont hésité à se rendre au culte au lendemain de l’attaque.
Les autorités annoncent le renforcement du dispositif sécuritaire par des barrages, des patrouilles pédestres et motorisées, des bouclages. Le couvre-feu est également passé de 20 heures à 19 heures.
Source: Rfi