Depuis 2012, le Mali est le théâtre d’un conflit en cours, d’attaques de groupes terroristes et de violences de groupes armés contre les civils, qui ont entraîné une détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans toute la région du Sahel à un rythme alarmant.
Selon ce qui a été annoncé par la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), sept casques bleus de l’ONU ont été tués au Mali, et trois autres ont été blessés le 8 décembre, lorsqu’un engin explosif a explosé dans un convoi logistique de la MINUSMA dans le centre du pays.
La mission de l’ONU a ajouté que le résultat initial indique le meurtre de sept membres des forces de maintien de la paix de l’ONU et la blessure grave de trois, sans préciser la nationalité des victimes. L’explosion s’est produite à Bandiagara, dans la région de Mopti.
Auparavant, les autorités locales maliennes avaient annoncé qu’au moins 31 personnes avaient été tuées dans le centre du pays vendredi 3 décembre par des jihadistes, lorsqu’elles avaient ouvert le feu sur un bus public qui transportait des personnes vers un marché local.
« Le bus a été victime de cette attaque meurtrière par des hommes armés non identifiés alors qu’il se rendait du village de Songon au marché de Bandiagara, à 10 kilomètres (6 miles) ». A déclaré Moulay Guindou, maire de la ville voisine de Bankass.
Les attaques djihadistes se sont multipliées dans la région du Sahel en Afrique, tuant des milliers de personnes et déplaçant des millions de personnes au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Selon de nombreux politologues, la récurrence de toutes ces scènes tragiques dans les pays africains serait le résultat de l’échec de l’approche européenne de la construction de la paix et de la protection de la population, et quand on parle d’approche européenne, il faut mentionner la France.
Après le retrait des forces françaises de la région du Sahel, elles ont commencé à faire face à une hostilité croissante, surtout ces derniers jours. Cette hostilité intervient sur fond de dégradation de la situation sécuritaire dans la région, où les attaques djihadistes se poursuivent, sans les armées occidentales ni les missions de l’ONU réussissent à juguler les djihadistes.
Lorsqu’on demande si les forces françaises paient le prix de leur incapacité à contenir la menace djihadiste, l’opération française est non seulement inefficace, mais contre-productive en termes d’objectifs spécifiques tels que la « lutte contre le terrorisme », et pire, la force « Barkhane ». Elle apparaît complice de ces violations, car elle soutient les forces africaines, ne dénonce pas les massacres qu’elles commettent, et n’exige pas le respect des droits humains pour obtenir leur soutien.
Hormis la mauvaise image de l’armée française et son soutien aux régimes corrompus, il y a d’autres aspects négatifs, comme le silence de l’armée française, voire son déni parfois, des violations graves commises par des groupes ayant un agenda local contre d’autres, qui a exacerbé les tensions sociétales dans un contexte très volatile et a jeté une partie de la population dans les bras des djihadistes.
Les autorités africaines adoptent leurs propres options stratégiques et politiques et refusent catégoriquement que la France leur impose sa propre stratégie.
Il est clair qu’après tous les échecs remportés par la France, et surtout après la décision de se retirer de la côte, la mission de l’ONU sera confrontée à des problèmes et ne pourra pas contrôler la situation au Mali, les autorités locales doivent donc trouver de nouveaux partenaires efficaces pour arrêter les massacres des djihadistes.