Le sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines a terminé sa visite en Guinée ce vendredi 3 décembre. Le diplomate américain Michael Gonzales est resté trois jours dans le pays pour rencontrer les différents acteurs de la transition et prendre connaissance de la situation politique après le coup d’État du 5 septembre. En conférence de presse, il a fait le bilan de son séjour dans le pays.
À Conakry, l’émissaire de Joe Biden est venu faire de la pédagogie. Expliquer aux Guinéens l’attachement de Washington à un pouvoir civil.
« L’histoire nous a montré que la plupart du temps, quand des militaires prennent le pouvoir, ce n’est pas pour mettre le pays sur la voie du développement, mais c’est pour le pouvoir. »
Une transition, la plus courte possible, voilà le voeu formulé par l’administration américaine qui note des éléments positifs.
« Nous reconnaissons néanmoins les efforts encourageants que le CNRD a entrepris au cours des trois derniers mois. Particulièrement, la libération des prisonniers politiques, la lutte contre la corruption et l’amélioration des infrastructures publiques. »
Michael Gonzales a rappelé à plusieurs reprises que les États-Unis attendaient désormais des actions tangibles, qui puissent contribuer au processus démocratique.
« Une fois que le CNRD aura annoncé son chronogramme, accepté par le peuple guinéen et la communauté internationale, nous serons dans une position plus confortable pour soutenir et accompagner la transition. »
Des futures annonces des autorités dépend aujourd’hui la participation de la Guinée à l’Agoa, cet accord commercial dont les États-Unis ont prévu de suspendre le pays en janvier prochain.