Face aux groupes djihadistes qui opèrent depuis des années au Sahel, les pays ouest-africains veulent faire de tout bois. Malgré la présence des forces française Barkhane et des casques bleus des nations unies, dimanche à Dakar, à l’ouverture d’un sommet sino-africain à Dakar, le Sénégal a sollicité le soutien de la Chine dans la lutte contre l’insécurité dans la région.
“Dans notre coopération au Sahel, nous voudrions que la voie de la Chine, compte tenu de son influence, soit une voix forte pour soutenir le Sénégal et tous les pays engagés dans le problème de l’insécurité au Sahel pour que nos forces qui y sont aient beaucoup plus encore de moyens juridiques pour pouvoir combattre contre les terroristes et contre l’irrédentisme et nous souhaitons que la Chine nous accompagne. “, a déclaré Aissata Tall Sall, ministre des affaires étrangères du Sénégal.
La Chine est le plus important partenaire commercial du continent africain, les échanges directs s’étant élevés à plus de 200 milliards de dollars en 2019, selon l’ambassade chinoise à Dakar.
“Cette coopération financière, nous la maintenons avec transparence et avec responsabilité pour ne pas aggraver notre niveau d’endettement, donc nous veillons beaucoup à ce que notre dette ne dépasse pas les critères et les conditions qui sont arrêtés et nous le faisons également dans une transparence absolue non seulement vis à vis de la Chine, mais vis à vis même du peuple sénégalais à qui nous devons des comptes. “, a souligné Aissata Tall Sall.
Le président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le président sud-africain Cyril Ramaphosa notamment doivent participer à ce sommet.
Le président chinois Xi Jinping s’adressera aux participants lundi par liaison vidéo, selon les organisateurs.