Il s’était retiré de ses fonctions à la tête de l’autoproclamée Armée nationale libyenne le 22 septembre pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre. C’est désormais chose faite : Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a annoncé mardi 16 novembre sa candidature. Cette annonce est intervenue deux jours après que Saïf al-Islam, fils de Mouammar Kadhafi, a déclaré la sienne. La campagne électorale est lancée dans un contexte tendu. Le processus est déjà qualifié d’incertain.
La nervosité gagne la Libye. Des dignitaires de plusieurs villes appellent au boycott de l’élection présidentielle de décembre. Des bureaux de votes de l’ouest du pays ont fermé et des chefs révolutionnaires refusent la candidature du maréchal Haftar mais aussi celle de Saïf al-Islam. Ils les considèrent comme « des criminels de guerre recherchés par la justice ».
Malgré ce contexte difficile, Khalifa Haftar a assuré lors de l’annonce de sa candidature que la Libye commence à apercevoir la lumière au bout du tunnel : « Notre pays est aujourd’hui à la croisée des chemins. Il n’y a pas de troisième chemin, seulement deux. L’un conduit vers la liberté, l’indépendance et la paix. L’autre vers les tensions, les conflits, le sabotage et la corruption. »
« Dans ces moments historiques et fatidiques où le doute se mêle à l’espoir et où les libertés et la démocratie sont en lutte avec le chaos et l’absurdité, malgré les tentatives désespérées de maintenir le statu quo, nous commençons à apercevoir les espoirs de la sécurité, de la paix et de la stabilité », a-t-il ajouté.
Mais la suite des événements est encore floue. Si les candidatures sont déposées, on ne sait pas encore si elles sont acceptées. L’autorité doit désormais se prononcer en s’appuyant sur un code électoral encore incomplet.
Source: Rfi