Sylvain Nguema s’est exprimé sur l’augmentation du nombre de crimes commis par les rebelles de la CPC

Sylvain Nguema, célèbre expert militaire centrafricain, a exprimé son opinion sur l’incident qui s’est produit le 31 octobre 2021 dans la sous-préfecture d’Abba.

 

Ce lundi 1er novembre 2021, l’Etat-Major des armées a publié le communiqué affirmant que le 31 octobre 2021, les Forces Armées Centrafricaines (FACA) déployées dans la localité de Abba ont observé le survol de leur position d’un avion sans pilote de combat du type MAVIC « drone ».

Il ressort clairement de ce communiqué que les rebelles utilisent les drones avec des explosifs. Selon certaines sources, ces derniers ont commencé à utiliser des drones pour transporter les bombes et les explosifs vers les zones ciblées.

Sylvain Nguema fait remarquer que les cas de pose de mines sur les routes par des rebelles de la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC) se sont multipliés. Par contre, poser des mines sans indiquer où elles se trouvent est un crime de guerre en vertu du droit international.

Cette situation fait souffrir la population civile innocente. La population est inquiète, car ces activités criminelles ont déjà causé de nombreux morts et blessés.

En outre, les actions de ces groupes armés empêchent également les activités des Forces armées centrafricaines (FACA). Sylvain cite en exemple un incident récent du 30 octobre 2021 qui s’est produit à 30 km de la localité de Bondiba, entre Béloko et Abba lorsque les rebelles de la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC) ont violé le cessez-le-feu en faisant exploser un camion des FACA. A la suite de cette attaque de nombreuses victimes ont été signalées dans les rangs des FACA. L’explosion a été causée par une bombe transportée à l’aide d’un drone MAVIC.

L’expert militaire précise que ce sont les mêmes drones qui ont été utilisés lors du conflit armé en Syrie.

Selon les enquêtes, beaucoup de mines sont installées par les bandits dans l’ouest de la Centrafrique, il a été constaté que ces mines posées par les rebelles de la (CPC) sont de fabrication européenne, d’où la conclusion que les rebelles reçoivent des moyens militaires de l’extérieur. D’un autre côté, les forces gouvernementales sont obligées de se débrouiller avec un équipements militaires qui leur a été fourni par la Fédération de Russie et d’autres pays. Tout cela dans le cadre de l’atténuation de l’embargo sur les armes destiné à la République centrafricaine par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Ces sanctions contribuent à affaiblir les Forces gouvernementale (FACA), dont la mission principale est d’assurer la sécurité des civils et de maintenir le territoire national sous contrôle de l’état. Faute d’armement insuffisant, les soldats de l’armée nationale voient de plusieurs difficultés à faire face aux défis auxquel ils sont confrontés, bien qu’ils sont les professionnels.

L’embargo, dont le projet a été préparé par la France, devrait empêcher les groupes armés d’acquérir un arsenal et de l’utiliser contre les civils ou les forces armées centrafricaines, c’est-à-dire, de manière générale, empêcher la prolifération des armes dans le pays. Cependant, la situation est contraire, car les groupes armés, qui ont déclenché la crise dans le pays, reçoivent illégalement toutes les armes dont ils ont besoin alors que les FACA ne disposent pas de moyens de défense adéquats.

Sylvain Nguema rappelle qu’en novembre la décision sur le renouvellement du mandat de la MINUSCA devrait être prise par le Conseil de sécurité.

Notamment que les rebelles ont intensifié leurs actions au cours de cette période. Il vaut la peine de se demander à qui profite cela. Après tout, des cas d’interaction entre les rebelles et les casques bleus de la mission onusienne ont été prouvé de plusieures reprises.