Des hommes armés ont pris le contrôle d’au moins deux villages dans l’est de la République démocratique du Congo dans la nuit de dimanche à lundi, a-t-on appris.
Il s’agit des villages Tshanzu et Runyoni, situés près de la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda.
Selon le lieutenant-colonel Muhindo Luanzo, assistant de l’administrateur du territoire de Rutshuru, ce serait l’oeuvre des combattants du M23, un groupe rebelle qui s’était déjà emparé de larges pans de territoire en 2012 et 2013, avant d’être chassés par les militaires de l’ONU vers le Rwanda et l’Ouganda.
Depuis leur départ en 2013, des efforts ont été déployés pour démobiliser ces combattants, mais le groupe s’est plaint de la lenteur avec laquelle un accord de paix a été mis en œuvre, et certains sont retournés en RDC.
D’après le lieutenant-colonel Luanzo, les hommes armés ont pris d’assaut Tshanzu et Runyoni simultanément vers 23 heures dans la nuit de dimanche à lundi.
“Nos troupes mènent actuellement des opérations de contre-attaque parce que, pendant la nuit, elles ont identifié l’ennemi venant du Rwanda”, a déclaré Luanzo à Reuters par téléphone.
Les enquêteurs de l’ONU ont accusé le Rwanda et l’Ouganda, qui sont intervenus militairement au Congo lors de deux guerres régionales il y a deux décennies, de soutenir le M23. Les deux pays nient ces accusations.
Un groupe d’activistes locaux a fait état d’affrontements à l’arme légère et lourde dans la nuit de dimanche à lundi. A cause de ces affrontements, les gens ont quitté leurs maisons pour aller chercher refuge en Ouganda.
“L’Ouganda connaît un afflux de réfugiés en provenance de la RD-Congo“, a confirmé Irene Nakasiita, de la Croix-Rouge ougandaise.
Dimanche soir, les États-Unis ont émis une alerte de sécurité, avertissant d’une attaque potentielle contre la capitale provinciale de Goma, qui se trouve à environ 50 km au sud-ouest des deux villages.
Toutes les rues principales de Goma ont ensuite été remplies de soldats, a constaté un journaliste de Reuters.
Source: Rfi