Procès de l’affaire Chebeya en RDC: l’ancien chef de la police militaire refuse de s’exprimer

AFP/Gwenn Dubourthoumieu La Haute Cour militaire en RDC (image d'illustration).

Les audiences se poursuivent dans le procès des assassins suspectés des militants Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, tués en juin 2010. Ce mercredi, la justice attendait des documents du général Zelwa Katanga, alias « Djadjidja », l’ancien patron de la police militaire. Il n’en fut rien. La Haute Cour militaire a décidé de programmer une descente à Mitendi, à l’ouest de Kinshasa, sur le lieu où la dépouille de Fidèle Bazana est supposée avoir été enterrée.

 

Le général Zelwa Katanga devait déposer des documents démontrant qu’il n’était plus le propriétaire de certaines de ses parcelles à Mitendi, notamment celles supposées avoir servi de lieu d’ensevelissement de la dépouille de Fidèle Bazana, le compagnon d’infortune de Floribert Chebeya. Une requête restée sans suite ce mercredi.

En lieu et place des documents, l’ancien patron de la police militaire a déposé un mémo indiquant ne pas pouvoir s‘exprimer sans la présence de son avocat. Une démarche rejetée par la Haute Cour militaire.

« Conformément à l’article 249 du code judiciaire militaire, la cour ne pouvait pas prendre ce mémo en compte et l’a rejeté », explique Me Richard Bondo Tshimbombo, coordonnateur du collectif des parties civiles.

Versions contradictoires


Au cours de cette audience, deux témoins ont par ailleurs donné des versions contradictoires de la nuit du drame. Tous deux étaient alors en service dans un poste militaire situé à Mitendi, à proximité des propriétés du général Djadjidja.

« Ces contradictions démontrent que quelque part, il y a une certaine catégorie qui est au service toujours de monsieur Zelwa Djadjidja », ajoute Me Richard Bondo Tshimbombo.

La Haute Cour militaire a décidé de se rendre à Mitendi, dans la partie ouest de Kinshasa, le 10 novembre prochain, où la dépouille de Fidèle Bazana est supposée avoir été enterrée.