L’ONU dénonce la “brutalité extrême” qui caractérise le conflit au Tigré

(Photo AFP/Fabrice COFFRINI) La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, prononce un discours sur l'évolution des droits de l'homme dans le monde lors d'une session du Conseil des droits de l'homme le 21 juin 2021 à Genève.

Le conflit au Tigré est marqué par une “brutalité extrême”, a dénoncé mercredi la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, s’inquiétant aussi de l’instauration de l’état d’urgence qui pourrait aggraver encore une situation humanitaire et des droits de l’homme déjà très grave.

 

Mme Bachelet présentait mercredi une enquête conjointe avec les Ethiopiens, qui conclut à de possibles crimes contre l’humanité commis par toutes les parties.

“La gravité des violations et des atteintes que nous avons recensées souligne la nécessité de tenir leurs auteurs responsables, quel que soit leur camp”, a estimé à Genève l’ancienne présidente chilienne.

L’enquête a été menée conjointement par ses services et la Commission éthiopienne des droits de l’homme – créée par le gouvernement éthiopien – sur le conflit qui fait des ravages depuis un an.

S’il existe des “motifs raisonnables” de croire que toutes les parties au conflit commis des violations dont certaines “peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité”, l’accusation de génocide nécessite de pousser les investigations plus avant a indiqué Mme Bachelet, lors d’un point de presse.