Restitution de certaines œuvres volées pendant la période coloniale

Pour la première fois de l’histoire britannique, un collège de l’université de Cambridge a rendu au Nigeria une statue de bronze volée pendant la période coloniale.

 

Le coq ainsi que des centaines de sculptures et gravures sacrées, plus connues sous le nom de “bronzes du Bénin” avaient été pillées par une expédition militaire en 1897. Le Jesus College est la première institution à rendre un bien de cette collection, incitant d’autres établissements, dont le British Museum à faire de même.

“Nous sommes ravis, nous sommes très heureux de voir que cet œuvre d’art, qui a été éloigné du Nigeria pendant des décennies, est en bon état, en excellent état”, explique Abba Isa Tijani, le directeur général de la Commission nationale nigériane pour les musées et les monuments.

“Et au moment où nous ramenons cet objet au Nigeria, les gens au Nigeria seront extrêmement heureux de voir cet objet, qui leur a été enlevé pendant de nombreuses années.”

En France, le musée du Quai Branly expose pour la dernière fois la collection de bronze du Bénin. Les 26 pièces, issues d’une collection d’objets volés par la France en 1892 seront renvoyées au Bénin au courant du mois. Parmi les trésors, issus du royaume du Dahomey, le dernier trône du roi Benhanzin, trois statues, et des portes de palais.

Pour le gestionnaire du site du Palais royal d’Abomey Adboulaye Imorou, “toutes les pièces sont importantes, il y en a certaines qu’on n’a jamais vues, qui vont nous enrichir davantage. Si je prends la statue de Glèlè et de Ghézo, elles n’étaient pas dans nos collections. Ce sera un plus. Je suis heureux de les accueillir”.

Cette décision fait suite à des appels de plus en plus nombreux en Afrique pour que les pays européens restituent le butin colonial des musées.

“Nous voulons changer l’histoire dans le sens que dans chacune des exposition qui sera faite dans l’un de ces musées, nous participons pleinement. Pour que nous racontions les histoires de notre point de vue”, détaille Abba Isa Tijani.

D’autres pièces devraient être rendues prochainement. Selon des experts, entre 85 et 90 % des objets culturels africains ont été prélevées sur le continent.