À Paris, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, et son homologue français Bruno Le Maire, ont signé le troisième « contrat de désendettement et de développement » en faveur de la Côte d’Ivoire. Un mécanisme propre à la France qui permet de convertir la dette en don.
1,4 milliard d’euros, soit 751 milliards de francs CFA, c’est la somme que la Côte d’Ivoire ne remboursera pas à la France l’année prochaine, au titre de sa dette antérieure à 2012. Cet argent sera déposé sur un compte de l’Agence française de développement puis fléché vers des projets jugés prioritaires par le gouvernement ivoirien, en accord avec la France : la formation et l’emploi des jeunes, le développement urbain, l’agriculture et la préservation de la biodiversité. Sans oublier le renforcement de la gouvernance des institutions publiques.
La dette bilatérale est donc transformée en don. Un mécanisme inventé par les autorités françaises il y a vingt ans, lors de l’allègement mondial de la dette des pays pauvres très endettés, ou PPTE. Ces « contrats de désendettement et de développement » avec Paris ont bénéficié à dix-huit pays, au premier rang desquels le Cameroun, le Congo, et donc, la Côte d’Ivoire. Pour ce dernier pays c’est une bulle d’oxygène : il ploie cette année sous le poids croissant du service de sa dette, contractée en majorité auprès du marché financier mondial privé.
Source: Rfi