Depuis mi-septembre, des manifestants bloquent la ville de Port-Soudan. Ils dénoncent un accord de paix signé il y a près d’un an entre différents mouvements rebelles et le gouvernement de Khartoum. Signé le 3 octobre 2020, cet accord ne garantit pas selon eux une bonne représentation politique.
Après avoir bloqué le port et l’aéroport de Port-Soudan, ainsi que les routes menant notamment à la capitale, les manifestants s’en sont pris ce samedi aux installations pétrolières.
Selon le ministre du pétrole soudanais, les manifestants ont fermé deux oléoducs, « l’un utilisé par le Soudan du Sud pour transporter son pétrole jusqu’à Port-Soudan, et l’autre permettant de distribuer le pétrole importé par le Soudan ». « Les entrées et sorties du terminal d’exportations pétrolières sont complètement fermées », a-t-il ajouté, qualifiant la situation de très grave.
Selon des leaders des manifestants, ceux-ci dénoncent l’accord de paix signé entre Khartoum et les rebelles il y a un an. Un accord rejeté par les Beja, l’une des plus grandes tribus de l’est du Soudan, qui estiment qu’il ne lui garantit pas une représentation politique adéquate.
En bloquant Port-Soudan, les manifestants perturbent fortement le commerce extérieur soudanais qui transite en grande majorité par cette ville portuaire, menaçant une économie déjà chancelante.
Source: Rfi