Le parti MSD, dont les deux principaux leaders ont été accusés d’être à la tête d’un groupe de terroristes responsables de nombreuses attaques et autres grenades, a réagi en niant toute participation à des crimes « contraires à sa philosophie politique ». Le pouvoir burundais veut les présenter comme les leaders du groupe rebelle RED-Tabara, le plus actif sur le sol burundais.
Depuis des années, Gitega s’était contenté de simples allusions sur le rôle qu’il prête à Alexis Sinduhije à la tête du groupe rebelle RED-Tabara, qu’il qualifie désormais de « bande de terroristes ». Mais il se devait cette fois de réagir, après cette série d’attaques qui se sont échelonnées tout le long de ce week-end, alors que le président Évariste Ndayishimiye était en route pour New York où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU.
Le pouvoir burundais, qui assure à longueur de journée que « la situation sécuritaire est totalement maitrisée, a été ébranlé par cette série d’actes violents », analyse un politologue burundais. Il a donc décidé de pointer du doigt ses opposants les plus virulents accusés sans beaucoup de précision, d’être responsables des attaques commises au cours des dernières années.
LE MSD renvoie la balle dans le camp du pouvoir
Le secrétaire général du MSD François Nyamoya, lui-même mis en cause par le procureur burundais, a nié catégoriquement les accusations portées contre lui et son président Alexis Sinduhije, avant de renvoyer la balle dans le camp du pouvoir. Il faut dire de l’avis de spécialistes, que des failles sont apparues dans le camp présidentiel depuis l’accession au pouvoir du général Évariste Ndayishimiye, qui tente de reformer le système au pouvoir. Certains estiment que le camp des durs serait responsable d’une partie des violences observées depuis une année.
En 2015, on m’a accusé d’être putschiste. On m’a déjà donné des mandats d’arrêt et puis dernièrement, on m’a condamné à perpétuité. Je crois que c’est une question uniquement politique.
Source: Rfi