Les leaders de toutes les confessions religieuses du Mali se sont réunis lundi à Bamako. Dans une déclaration rendue publique, ils ont appelé « à un sursaut national et à un changement de comportement. Ils ont aussi exhorté les populations à une mobilisation pour la paix et la stabilité ». Cette sortie des leaders religieux intervient au moment où la classe politique est plutôt divisée sur marche à suivre pour la réussite de la transition.
Pour la réussite de la transition, les leaders religieux appellent les forces vives de la nation, la classe politique malienne à une gestion consensuelle et inclusive des affaires de la cité. Ils font probablement référence à la récente rencontre entre le Premier ministre malien Choguel Maïga et la classe politique. Lors de cette réunion, le chef du gouvernement a annoncé des assises de la Refondation (sorte de Fora) mais également la création d’un organe unique pour la gestion des futures élections. Ce sujet divise au Mali.
Tout comme celui de la durée de la transition. Officiellement, fin février 2022, les gouvernants actuels doivent rendre le tablier, après des élections. Mais par exemple, à titre personnel au sein du Conseil national de transition (l’organe législatif) des voix s’élèvent déjà pour demander une prolongation de la durée de la transition. Au même moment, d’autres voix exigent fermement le respect des délais fixés.
Voyant poindre à l’horizon de possibles difficultés, l’archevêque de Bamako, le président du haut conseil islamique du Mali et le représentant des églises et mission évangéliques demandent à tout le monde de mettre la balle à terre. Après un clin d’œil à la communauté internationale qui est au chevet du Mali, les leaders religieux s’engagent à faire ce qui est leur première vocation :prier pour la paix dans leur pays.
Source: Rfi