Au Nigeria, des dizaines d’élèves kidnappés ont été libérés

MUSTAPHA GIMBA / AP L’école privée musulmane Salihu Tanko, le 1er juin 2021, à Tegina, au Nigeria.

Le 30 mai, 136 enfants avaient été enlevés au sein d’un séminaire islamique. Six d’entre eux sont morts en captivité, et quinze autres avaient réussi à fuir en juin, selon la direction de l’école.

Des dizaines d’élèves d’un séminaire islamique de l’ouest du Nigeria, enlevés il y a près de trois mois, ont été libérés, a annoncé, jeudi 26 août, le directeur de l’école.

Le 30 mai, environ 200 hommes lourdement armés avaient envahi la ville de Tegina, dans l’Etat de Niger, et kidnappé 136 élèves de l’école privée musulmane Salihu Tanko. Six des élèves de Tegina sont morts en captivité, et quinze autres avaient réussi à fuir en juin, selon la direction de l’école.

« Les élèves ont tous été libérés. Nous sommes en train de les ramener chez eux », a déclaré le proviseur, Abubakar Alhassan, à l’Agence France-Presse (AFP). « Je ne peux pas vous donner un nombre exact maintenant. Nous devrons les examiner une fois rentrés chez nous. Mais aucun des élèves n’est en captivité. » Il n’a pas fourni de détails sur leur libération. Un parent, Fati Abdullahi, dont la fille de 18 ans et le garçon de 15 ans figuraient parmi les élèves enlevés, a confirmé que ses enfants étaient libres.

Un émissaire envoyé au début d’août par les parents, pour remettre une rançon de 30 millions de nairas (61 000 euros) en échange de la libération des enfants, était revenu bredouille. Il avait lui-même été détenu pendant une semaine car les ravisseurs exigeaient davantage d’argent, selon les responsables de l’école.

Des camps cachés dans des forêts

Le nord-ouest et le centre du Nigeria connaissent une hausse des attaques, pillages et enlèvements de masse menés par des gangs criminels qualifiés localement de « bandits ». Cette année, les gangs ont commencé à prendre pour cible des écoliers et des étudiants pour en obtenir des rançons.

Environ un millier d’écoliers et d’étudiants ont été enlevés depuis décembre 2020, lorsque les gangs ont commencé à s’en prendre aux établissements scolaires. La plupart ont été relâchés après des négociations, mais des centaines restent prisonniers dans des camps cachés dans des forêts.

Des bandits qui avaient enlevé au début de juillet une centaine d’élèves d’un lycée baptiste dans l’Etat de Kaduna (Nord-Ouest) ont ainsi libéré quinze de leurs prisonniers après avoir obtenu une rançon, avait annoncé dimanche un représentant des familles.

 Source: Le Monde