Sept millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour plusieurs scrutins, dont la présidentielle. Ils devaient départager seize candidats, dont le sortant Edgar Lungu, face à son rival historique Hakainde Hichilema, qui se présentait pour la sixième fois. Scrutin marqué par quelques incidents et des perturbations sur internet.
Tout avait l’air parfait dans la capitale zambienne. Les bureaux de vote avaient ouvert à 6h. Les longues files d’attente donnaient l’impression que la participation était forte et aucun incident n’était signalé à Lusaka, rapporte la correspondante de France 24 dans la capitale zambienne, Caroline Dumay.
Et puis, en milieu d’après-midi, une fausse note. Les Zambiens ont réalisé qu’ils n’avaient plus accès aux réseaux sociaux. WhatsApp, Messenger, Twitter ou Facebook, impossible de communiquer, les nouvelles ne circulent plus. Avant le scrutin, le gouvernement avait menacé de bloquer internet si certains « colport[ai]ent des fausses informations pouvant déstabiliser » l’élection.
Vers 18h, la commission électorale annonçaient que des « violences sporadiques » avaient eu lieu à l’intérieur du pays. À Solwezi, dans la province du Nord-Ouest, un haut responsable du Front patriotique, le parti au pouvoir, a été tué près d’un bureau de vote. Le président Lungu a dénoncé un « meurtre ».
Selon les autorités, il faudra 72h pour terminer le comptage des bulletins. Les Zambiens espèrent avoir leurs résultats dimanche soir 15 août. Ceux-ci seront rendus publics au centre national de résultats de Lusaka.
Source: Rfi