En Afrique du Sud, le procès de l’ancien président, Jabob Zuma, dans l’affaire de corruption relative à l’achat de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président du pays en 1999, a été reporté ce mardi, pour raisons de santé.
Lors d’une courte audience virtuelle, le juge de la Haute Cour, Piet Koen, a déclaré que la prochaine audience de l’ex-chef d’Etat est fixée au 9 septembre 2021.
Le juge a accordé le report, mais a ordonné à l’équipe de Jacob Zuma de produire un rapport médical avant le 20 août prochain. Il a également ordonné à l’État de nommer un médecin de son choix pour évaluer si l’ancien président est apte à subir son procès et à témoigner.
L’avocat de l’accusé, Dali Mpofu, a déclaré que l’état de santé de son client était une question de confidentialité.
Incarcéré à la prison d’Estcourt dans la province du Kwa-Zulu Natal depuis le 8 juillet, où il purge une peine de 15 mois pour avoir ignoré les convocations d’une commission enquêtant sur la corruption de l’État sous sa présidence de 2009 à 2019, Jacob Zuma avait été admis le 6 août dans un hôpital à l’extérieur pour être placé sous observation médicale.
Seize chefs d’accusation
Agé de 79 ans, l’ancien président sud-africain doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président.
Il est accusé d’avoir reçu plus de 4 000 000 de rands (soit 275.000 dollars), de Thales qui était une des entreprises attributaires du juteux contrat d’une valeur globale d’environ 2 milliards de dollars.
Son incarcération en juillet dernier a déclenché une vague de violences et de pillages dans sa province du KwaZulu-Natal et dans la capitale financière Johannesburg.
Source: Financial Afrik