Comme tous les mois, l’agence de coordination humanitaire de l’ONU, Ocha, a publié ce lundi un point de situation sur la région éthiopienne du Tigré. Il apparaît dans ce bulletin que le travail des organisations humanitaires reste difficile malgré le cessez-le-feu unilatéral décrété par les autorités fédérales le 28 juin 2021.
Pas de réseau téléphonique, des coupures d’électricité fréquentes dans les quelques villes où celle-ci a été rétablie, des routes coupées, des ponts détruits, pas de services bancaires. Les travailleurs humanitaires dans le Tigré, dit Ocha, sont « à court de fournitures essentielles, notamment de carburant et d’argent liquide ».
L’agence onusienne explique qu’elle cherche désormais à sécuriser une route d’accès par la région voisine de l’Afar. Mais ce week-end les combats ont débordé dans cette province désertique, qui compte très peu de routes.
Trois travailleurs humanitaires tués en juin
Les Tigréens sont donc encore nombreux à être démunis. Si quatre millions de personnes sont désormais « accessibles », dit Ocha, 850 000 se trouvent dans des secteurs « partiellement accessibles » et 480 000 dans des secteurs « difficilement accessibles ».
Au total, 136 « incidents » ont été répertoriés en juin, ajoute l’agence de l’ONU. Des bocages, des intimidations, des vols de matériel, de nourriture, de médicaments ou de véhicules ensuite utilisés dans les combats, par exemple, mais aussi des arrestations arbitraires et trois assassinats de travailleurs humanitaires pour le seul mois dernier.
Il apparaît enfin, selon une carte publiée par Ocha, que les zones inaccessibles aujourd’hui soient le corridor sud du Tigré, ainsi que tout le grand ouest, où la ligne de front a commencé à être renforcée militairement ces derniers jours par les autorités fédérales.
Source: Rfi