L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo est placé en résidence surveillée depuis ce mardi 13 juillet. Le parquet de la Cour constitutionnelle en a ainsi décidé après de rudes négociations intervenues à la suite de la deuxième audition. Augustin Matata Ponyo avait d’abord été placé sous mandat d’arrêt provisoire.
Après son audition de mardi au parquet près la Cour constitutionnelle, le procureur a décidé de placer le sénateur Augustin Matata Ponyo sous mandat d’arrêt provisoire, et c’est de justesse que l’ancien Premier ministre n’a pas été conduit en prison, mais il reste en résidence surveillée à son domicile.
Cité dans les mêmes affaires de détournements, Bertin Mawaka, l’ancien DG de l’Office de gestion de la dette publique (OGDEP), aujourd’hui directeur de cabinet du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a, lui, été acheminé à la prison centrale de Makala. Selon des sources généralement bien renseignées, l’ancien patron de l’OGDEP, du temps de Matata Ponyo, aurait usé de fausses déclarations au cours des auditions.
Inspection générale des finances
Vendredi prochain, l’ex-Premier ministre devra encore se présenter devant les magistrats. Il devrait être confronté à certains de ses anciens collaborateurs. Parmi eux, quelques anciens ministres qui auraient déjà, à leur demande, saisi l’Inspection générale des finances pour éclairer ce service sur des pratiques peu recommandables selon eux.
Un ancien ministre de l’Agriculture parle même de tentative de subornation de témoins. Sur les réseaux sociaux, les proches de Matata Ponyo font état d’un acharnement politique contre lui en prévision des échéances de 2023.
Source: Rfi