Cinq anciens dignitaires arrêtés après le coup d’Etat de fin mai sont toujours détenus ou en résidence surveillée de fait, selon leurs proches ou selon eux-mêmes. Dans cette dernière catégorie, l’ancien président de la transition Ba N’Daw et l’ancien Premier ministre Moctar Ouane craignent pour leur santé.
Ce lundi matin, l’ancien Premier ministre malien Moctar Ouane, demande à son chauffeur d’apprêter son véhicule 4X4. Pour la première fois depuis sa libération fin mai de Kati, fief des militaires, il met le nez dehors à Bamako. Mais très rapidement, un message officiel est envoyé aux forces de sécurité pour le retrouver notamment dans une région malienne qui a une frontière avec la Côte d’ivoire et le Burkina.
Certains pensaient qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national. Mais il revient rapidement chef lui et constate un renforcement du dispositif sécuritaire. Dans la foulée, il reçoit Guillaume Nguefa, le chef de la division droits de l’homme de la mission de l’ONU au Mali pour faire passer des message : l’ancien président de la transition Ba N’Daw et lui sont en résidence très surveillée et ne sont pas libres de leurs mouvements.
La situation de trois autres personnes arrêtées depuis le dernier coup d’Etat et, elles, gardée à Kati, près de Bamako, est également suivie de très près par le diplomate onusien. Il s’agit de l’ancien parton des services de renseignements du Mali, du chef d’état-major particulier de l’ancien président et du général Souleymane Doukouré, ministre de la Défense dans l’avant dernier gouvernement.
Source: Rfi