En Centrafrique, après l’annonce par la France de la suspension de son aide budgétaire, la question du positionnement des autres partenaires de Bangui se pose. Plus de la moitié du budget de la Centrafrique vient de ressources extérieures, que ce soit des appuis budgétaires ou des appuis sous forme de projet. Que sait-on des intentions des bailleurs de la Centrafrique ?
Aucune suspension de programme ou d’aide n’est officiellement annoncée. Le dialogue n’est pas rompu avec les autorités, les échanges sont réguliers indiquent plusieurs partenaires. Les sujets de discussion ne manquent pas : question des droits de l’homme, situation politique, campagnes de désinformations… Une délégation conjointe, Union africaine-Nations unies-Communauté économique des États de l’Afrique centrale-Union européenne, était présente récemment à Bangui pour les aborder.
Mais certains bailleurs s’interrogent sur les potentielles interférences du partenaire russe. L’un d’entre eux souligne la détérioration des relations avec certaines autorités proches de ce partenaire. Tous s’accordent et disent attendre de la transparence et des clarifications. Car si le domaine de la défense est une chose, ceux de la santé ou de l’éducation sont eux plus particulièrement scrutés. Les bailleurs investissant beaucoup dans ces secteurs.
Parmi les jalons qui devraient permettre de rassurer les partenaires internationaux : une enquête rigoureuse sur les « allégations » d’exactions par les forces armées centrafricaines et alliés, la tenue du dialogue inclusif ou encore la formation du nouveau gouvernement.
Source: Rfi