L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo arrivera le 17 juin à Abidjan par un vol commercial en provenance de Bruxelles, où il réside depuis son acquittement fin mars de crimes contre l’humanité par la justice internationale, a annoncé mercredi son porte-parole.
“Le président Laurent Gbagbo est attendu le 17 juin à Abidjan, il arrive par un vol de la compagnie (Brussels Airlines) à 14H00” locales et GMT, a déclaré le porte-parole, Justin Katinan Koné, lors d’une conférence de presse.
Absent depuis dix ans de Côte d’Ivoire, M. Gbagbo “vient pour la paix et son souhait est que tout se passe dans la paix” à l’occasion de son retour, a affirmé M. Katinan.
Selon lui, l’ex-président ivoirien arrive porteur “d’un message très important de réconciliation attendu par le peuple et dont l’objectif est de ressouder au maximum les liens cassés”.
“Les préparatifs vont bon train” et “le gouvernement ne nous a exprimé aucune restriction, nous travaillons selon le format que nous nous sommes fixés, à savoir un accueil populaire”, a-t-il souligné.
Dans la soirée, M. Gbagbo a dénoncé “l’arrachage nocturne des affiches commandées par (ses) sympathisants (…) et qui visaient à informer les populations de son retour dans son pays”, selon un communiqué publié par son avocate Habiba Touré.
“Le Président Laurent Gbagbo appelle les Ivoiriens à l’apaisement, et leur demande d’aller au delà d’un simple problème d’affichages. Il estime que le chantier de la réconciliation est bien plus important que cela. (…) Il rappelle qu’il entend bien rentrer dans son pays le 17 juin 2021, et cela dans la paix et la sérénité”, écrit Me Habiba Touré.
La décision du président Alassane Ouattara d’autoriser Laurent Gbagbo à rentrer dans son pays en lui accordant les avantages dus à son rang d’ancien chef de l’Etat, a été prise après son acquittement le 31 mars par la Cour pénale internationale (CPI), qui le jugeait pour crimes contre l’humanité.
Des négociations sur les conditions de ce retour après dix ans d’absence ont eu lieu ces dernières semaines entre le parti de M. Gbagbo et le gouvernement qui veut éviter tout débordement au moment de l’accueil que souhaitent lui réserver à Abidjan ses partisans.
M. Gbagbo avait été arrêté en avril 2011 après plusieurs mois de crise post-électorale, provoquée par son refus de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. La crise née de ce refus a fait quelque 3.000 morts.
C’est pour ces violences que M. Gbagbo avait d’abord été détenu dans le nord de la Côte d’Ivoire, puis transféré fin 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, qui l’a définitivement acquitté en appel le 31 mars.
Source: Voa Afrique