Arrêté le 10 mai à Bangui, le Français Juan Rémy Quignolot est toujours détenu en Centrafrique. Des photos de la perquisition à son domicile avaient fait le tour des réseaux sociaux, montrant un certain nombre d’armes et de munitions, ainsi que du matériel stratégique tel que des gilets pare-balles.
Le dossier de Juan Rémy Quignolot est désormais sur le bureau du juge d’instruction qui mène les enquêtes. Le Français est mis en examen pour différents chefs d’inculpations, précise le procureur général Eric Didier Tambo : atteinte à la sûreté intérieure de l’État, détention illégale d’armes et de munitions de guerres et espionnage. Il pourrait être jugé lors de la prochaine session criminelle si l’enquête est terminée.
D’abord détenu à l’Office central de répression du banditisme (OCRB), Juan Rémy Quignolot a depuis été placé officiellement sous mandat de dépôt et transféré au camp de Roux. Le camp de Roux est un site de détention particulier situé à proximité de la présidence où des cellules ont été récemment rénovées par la mission des Nations unies.
Le procureur insiste sur le respect des droits du détenu, notamment celui d’être assisté par un avocat et de pouvoir voir un médecin. Le CICR a pu lui rendre visite, a précisé le procureur. Après son arrestation, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé exercer sa protection consulaire envers lui « comme elle le ferait à l’égard de tout ressortissant français ».
Source: Rfi