En RDC, la question de la nationalité pour être présidentiable refait surface à deux ans et demi de la fin du mandat de Félix Tshisekedi. Noël Tshiani a fait une proposition de loi selon laquelle « ne peut être candidat président de la République que celui qui est né de père et mère congolais ». Un sujet qui préoccupe particulièrement le camp de Moïse Katumbi dont sa nationalité avait déjà fait l’objet des débats avant la présidentielle de 2018.
La Constitution de la RDC stipule en son article 10 que « la nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition ». Elle est d’origine si l’un ou les deux parents sont congolais.
Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018 veut faire modifier cette disposition. Il propose que le candidat à la présidence soit désormais « né de père et de mère congolais » : « Nous voulons nous assurer que nous n’allons pas permettre l’accès aux fonctions de souveraineté à des gens dont on n’est pas sûr de leur loyauté totale à l’égard de notre pays. Ce n’est pas pour les élections de 2023 tout simplement. »
« Il faut que l’on respecte la Constitution du pays »
Dans le camp de Moïse Katumbi, on estime que cette proposition de loi sur la nationalité vise à écarter son leader de la course à la présidentielle de 2023. Pour sa part, Moïse Katumbi rappelle que la question de la nationalité est déjà réglée par la Constitution : « Nous ne devons pas faire marche arrière dans le pays. Il faut que l’on respecte la Constitution du pays. S’il y a de l’injustice, nous allons le dénoncer, nous allons nous défendre. Et cette division ou mieux distraction, nous ne pouvons jamais l’accepter. »
Dans le même temps, Moïse Katumbi clôturait à Lubumbashi les activités du lancement officiel de son nouveau parti politique « Ensemble pour la République ».
Concernant la proposition de loi sur la nationalité, elle est encore entre les mains des députés des différents regroupements politiques, indique son initiateur Noël Tshiani, sans donner davantage de précisions. Il espère qu’elle sera déposée au bureau de l’Assemblée nationale au courant de la session parlementaire en cours.
Source: Rfi