L’attaque a été attribuée aux membres du groupe d’origine ougandaise Forces démocratiques alliées. Le bilan pourrait cependant être encore plus lourd.
Au moins vingt-six civils ont été tués dans la nuit de mardi 25 à mercredi 26 mai dans l’est de la République démocratique du Congo, selon un nouveau bilan établi jeudi par le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Cette attaque a été attribuée aux membres du groupe d’origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF).
Le précédent bilan de cette attaque dans le secteur de Rwenzori, donné mercredi par l’administrateur du territoire de Beni, Donat Kibuana, et des humanitaires, était de treize corps retrouvés et plusieurs personnes portées disparues.
« De nouveaux corps ont été retrouvés dans les villages voisins de Vuthotholya, Mabule-Kisima et Mayele » dans le territoire de Beni, a écrit le Baromètre sécuritaire du Kivu. « Treize autres cadavres ont été ramassés [jeudi] après des fouilles dans la forêt », a annoncé à l’Agence France-Presse une source humanitaire, soulignant que le bilan pourrait être encore plus lourd.
Groupe terroriste
« Ne disposant plus d’un fief, des ADF en errance ont usé de la ruse pour perpétrer ce massacre, se faisant passer auprès des habitants pour une patrouille de l’armée », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) le général Peter Cirimwami, chef des opérations des forces armées congolaises dans cette zone.
Les ADF, à l’origine des rebelles musulmans ougandais installés en RDC depuis 1995, où ils ont fait souche, sont de loin le plus meurtrier des 122 groupes armés recensés dans l’Est congolais par le KST. Le 11 mars, les Etats-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés aux djihadistes de l’organisation Etat islamique.
Le 6 mai, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été placées sous le régime de l’état de siège par le président, Félix Tshisekedi, pour tenter d’y juguler la violence, notamment les attaques meurtrières des ADF. Des gouverneurs militaires y ont remplacé les gouverneurs civils.
Source: Rfi