Scènes terribles ce jeudi 12 mai, jour de l’Aït el-Fitr, la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan aux alentours du Stade des Martyrs à Kinshasa.
Ce jeudi matin, les musulmans de Kinshasa avaient rendez-vous devant le stade des Martyrs pour célébrer la fin du mois de jeune du ramadan. Les tensions étaient palpables dès le début de la matinée et les échauffourées n’ont pas tarder à exploser dès que les nombreux fidèles se sont retrouvés sur place.
Des affrontements violents ont opposé des groupes de musulmans. La police est intervenue pour tenter de calmer la situation mais elle a été prise à parti. Un policier, au moins, a été tué. Des vidéos circulent qui montrent ce policier mort auquel les manifestants boutent le feu.
« C’est la première fois que l’on voit de tels événements à Kinshasa, explique un policier de la capitale congolaise, remonté « contre les services de renseignement qui n’ont rien vu venir. Cela démontre clairement l’incompétence des gens qui sont chargés de cette mission. Bon, on pourra toujours dire que cela confirme les propos du président Tshisekedi lors de son passage à Paris, chez Macron sur le fait que la menace djihadiste est bien présente chez nous. »
Un sentiment partagé par le commandant de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, qui lui pointe un doigt accusateur en direction du gouverneur de la région de shasa Gentiny Ngobila : « il aurait dû prendre des mesures depuis longtemps. On a lancé des alertes depuis longtemps. On aurait dû anticiper. Maintenant, c’est la police qui est devant un fait. On est obligé de maintenir l’ordre public, avec des moyens de bord ».Kin
Pour un représentant du mouvement musulman à kinshasa, ce qui vient de se produire « est une honte pour notre communauté. Il s’agit de tensions entre deux tendances musulmanes de Kinshasa qui ne parviennent pas à s’entendre au sein de la Communauté islamique du Congo (COMICO). La toute, toute grosse majorité des musulmans présents au Stade des Martyrs étaient venus pour prier, pour faire la fête pour cette fin de ramadan. Mais des petites minorités agissantes des deux mouvements antagonistes avaient juré qu’ils n’accepteraient pas qu’une des deux factions mène la prière. Les affrontements ont tout de suite explosé. Il n’a même pas été question de prier. C’est une honte pour notre communauté. Nous sommes pacifistes. La mort de ce policier,les images qui circulent sur les réseaux sociaux ne représentent pas les musulmans de Kinshasa ou de la République démocratique du Congo ».
Source: La Libre