Cette grâce royale a été accordée « en considération de leurs circonstances familiales et humaines ». Les détenus purgeaient des peines allant de quatre à vingt ans de prison.
Dix-sept détenus du Hirak, mouvement de protestation ayant agité le nord du Maroc en 2016-2017, ont été graciés par le roi, à l’occasion de la fête religieuse de l’Aïd el-Fitr, a annoncé mercredi 12 mai le ministère de la justice marocain. Cette grâce royale a été accordée « en considération de leurs circonstances familiales et humaines », a précisé ce dernier dans un communiqué.
Les militants du mouvement social graciés purgeaient des peines allant de quatre à vingt ans de prison, a déclaré à l’Agence France-Presse un membre de l’Association des familles, ajoutant que des leaders du mouvement, Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik, condamnés à vingt ans de prison chacun, ne sont pas concernés par la grâce. Dorénavant, seuls 8 membres du Hirak demeurent incarcérés, selon la même source.
Plus de 800 détenus graciés
La protestation dans le Rif avait été déclenchée, en octobre 2016, par la mort d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise par les autorités.
Au total, 810 détenus ont été graciés. Douze d’entre eux avaient été condamnés dans des affaires liées « au terrorisme ». Ils ont bénéficié d’un programme de réhabilitation contre l’extrémisme religieux et ont « officiellement annoncé leur rejet de toute forme d’extrémisme et de terrorisme ».