Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, est admis, depuis quelques jours, dans un hôpital espagnol, pour des raisons de Coronavirus. Cette présence du leader des Sahraouis pourrait-elle affecter les relations de l’Espagne avec le Maroc ?
Le secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali (73 ans), a été admis dans un hôpital espagnol pour recevoir des soins médicaux, a confirmé le gouvernement espagnol à l’AFP. Alors que les autorités espagnoles évoquent « des raisons strictement humanitaires » sans donner de précisions sur le mal dont souffre le leader des séparatistes sahraouis ni sur le centre où il a été admis, des sources sahraouies indiquent que le leader a été testé positif au Covid-19 et rassurent que son état « n’est pas préoccupant ».
« Brahim Ghali est en Espagne pour recevoir un traitement médical… Je garderai la plus grande discrétion sur les détails », a déclaré à l’AFP, Arancha González Laya, la ministre espagnole des Affaires étrangères, rassurant que la présence du leader du Polisario en Espagne « n’empêche ni ne perturbe les excellentes relations que l’Espagne entretient avec le Maroc ».
« Le Maroc est un partenaire privilégié de l’Espagne avec lequel il entretient de bons rapports sur les plans économique, politique, commercial et dans la lutte contre l’immigration clandestine et le changement climatique. Et cela ne changera pas », a ajouté la ministre espagnole. Il faut dire que la situation est embarrassante pour l’Espagne dont les relations sont, depuis peu, tendues avec le Maroc, en raison de sa position pas trop claire sur le Sahara Occidental.
Depuis le mois de février dernier, le royaume chérifien a reporté sine die la tenue du sommet bilatéral Maroc-Espagne pour raison de crise sanitaire, selon les informations officielles. D’autres sources évoquent des relations plutôt tendues entre les deux pays à l’origine de ce report.
Source: Afrik.com