La classe centrafricaine est en deuil : Désiré Bilal Kolingba, leader du Rassemblement démocratique centrafricain est décédé à l’âge de 64 ans ce dimanche 25 avril à Kinshasa, des suites d’une maladie, selon sa famille. Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous la présidence de François Bozizé, Désiré Kolingba avait été candidat à deux élections présidentielles, en 2015 et en décembre dernier.
Économiste formé aux États-Unis et au Canada, Désiré Kolingba a travaillé à la Banque Mondiale à Washington en 1988. En Centrafrique, il est surtout connu pour avoir repris les rênes du RDC, le Rassemblement démocratique centrafricain, parti fondé par son père, l’ancien président André Kolingba.
Pas évident de porter un tel héritage : Désiré Kolingba met en avant les principes de liberté et d’État de droit. Comme l’explique René Constant Ngbondo, un ancien compagnon de route : « Il a suivi les idéaux du parti, c’est-à-dire : le rassemblement, l’entente et l’intérêt général. »
Dans un contexte de crise qui divise le pays, Désiré Kolingba se montre rassembleur. Blaise Fleury Hotto, ancien secrétaire général du RDC : « Il n’a jamais eu de cesse d’aller vers les belligérants. Il a toujours pensé que la crise que nous avions connue n’était pas une crise confessionnelle, c’était une crise communautaire et il s’est rapproché plus d’une fois de la communauté musulmane pour essayer de leur demander de contribuer au retour de la paix dans notre pays. »
En décembre 2015, Désiré Kolingba est candidat à la présidentielle. Il se classe troisième, et se rallie au second tour, à Faustin Archange Touadéra, faisant ainsi tomber Anicet-Georges Dologuélé.
Malade et hospitalisé plusieurs semaines en France, Désiré Kolingba n’avait pas pu s’investir pleinement dans la dernière campagne présidentielle de 2020. Il comptait notamment lutter contre la dégradation des conditions de vie des Centrafricains.
Il avait comme objectif la démocratie et le retour à la paix en Centrafrique…
Source: Rfi