La justice a décidé, vendredi, de remettre en liberté sous conditions Pierre Basabose, a indiqué l’avocat de ce dernier, Me Jean Flamme, samedi. Pierre Basabose est inculpé pour des violations graves du droit international humanitaire, commis lors du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Il avait été arrêté le 30 septembre dernier, dans la province du Hainaut. Deux autres hommes, Séraphin Twahirwa et Christophe Ndangali, inculpés pour des faits similaires, avaient été arrêtés la veille, en région bruxelloise. Pierre Basabose est soupçonné d’avoir été membre de l’Akazu, le cercle du pouvoir autour de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, et d’avoir participé au génocide des Tutsis. Un dossier a été ouvert à son encontre par le parquet fédéral et l’enquête est menée par une juge d’instruction bruxelloise.
Celle-ci mène également l’enquête concernant un second dossier ouvert par le parquet fédéral à l’encontre de Séraphin Twahirwa et Christophe Ndangali, soupçonnés eux aussi d’avoir une responsabilité dans les massacres commis au Rwanda en 1994.
Les deux enquêtes visent des crimes commis à Kigali, dans les secteurs de Gikondo et de Kacyiru. Différentes commissions rogatoires internationales ont déjà été exécutées. La juge d’instruction, le procureur fédéral en charge des deux dossiers et des enquêteurs se sont rendus au Rwanda afin d’y effectuer des devoirs d’enquête et d’y entendre des témoins.
La Belgique est compétente pour juger les suspects de crimes contre l’humanité qui sont présents sur son territoire. Ce sont déjà cinq procès liés au génocide rwandais qui ont été organisés sur son sol, en 2001, 2005, 2007, 2009 et 2019. Ils ont abouti à neuf condamnations.
Source: La Libre